mercredi 27 août 2008

Après le vent, le gaz et bientôt l'hydrogène ...

A partir de 2010, la chaudière au gaz produira aussi de l’électricité - 26/08/2008

[ Photo: Vaillant SA ]

Le fabricant de chaudières Vaillant est en train de développer une chaudière au gaz capable de produire de l’électricité. Le nouveau modèle pourra couvrir plus de la moitié des besoins annuels en électricité d’un ménage moyen.

Sur le marché fin 2010

“Nous sommes en pleine phase de test. En Allemagne, le prototype a déjà été soumis à 10.000 heures de test; L’année prochaine, nous disposerons aussi en Belgique de un ou deux prototypes. Le but est de commercialiser ce modèle en 2010 ou 2011.”, précise Paul De Grootte, directeur technique chez Vaillant.

Moteur Stirling

Le génie de cette chaudière tient au moteur stirling. L’énergie de la chaudière au gaz entraîne celui-ci. Un piston de déplacement effectue un mouvement de bas en haut 50 fois par seconde et le générateur produit ensuite de l’électricité. “Ce système produit 1 à 1,2 kilowatts d’électricité par heure, soit 2.200 à 2.500 kWh par an, ce qui correspond à plus de la moitié de la consommation d’électricité d’un ménage”, ajoute De Grootte.

Rendement de 120%

La consommation de gaz est effectivement supérieure de 4 à 5% par rapport à celle d’une chaudière à condensation. Mais une chaudière dotée d’un moteur stirling produit plus d’énergie à partir du gaz, avec un rendement de 120% contre 107% actuellement.

Problèmes liés au réseau de distribution

Cette chaudière qui produit à la fois de la chaleur et de l’électricité (système connu sous le nom de micro-cogénération - wkk) envoie le courant que le ménage ne consomme pas vers le réseau et le compteur tourne à rebours. De Grootte y voit un problème. “Nous produisons de plus en plus d’énergie verte, mais le réseau d’électricité menace de ne pas suivre. Surtout parce que la production d’électricité est très irrégulière et que la tension peut à certains moments être trop élevée. Les fournisseurs d’énergie doivent adapter leurs réseaux le plus rapidement possible. D’autant que l’on escompte une utilisation massive de ces chaudières”.

Isolation et surdimensionnement

Ce système de micro-cogénération produit uniquement de l’électricité lorsqu’il produit de la chaleur. A l’heure actuelle, du fait que les maisons sont de mieux en mieux isolées, les chaudières au gaz vont fonctionner moins et donc produire moins d’électricité, fait remarquer la critique. “Elle a en partie raison. Mais nous tentons d’adapter la puissance de ces chaudières en fonction de l’habitation. Actuellement, il est fort question de surdimensionnement. Il reviendra à l’installateur d’y veiller”, s’explique De Grootte.

Prix

“Le surcoût par rapport à une chaudière à condensation est amorti en 3,5 à 4 ans. Celui qui souhaite remplacer son ancienne chaudière et peut se permettre d’attendre un peu a intérêt à postposer l’investissement. Il pourra ainsi faire d’une pierre deux coups”, conseille De Grootte.

source : Livios.be


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Crise, krach, bulle, ... pas la joie dans l'immobilier !

La France se dirige vers une crise immobilière mais pas vers un krach



Les ventes de logements neufs, avec une baisse de 30% pour les six premiers mois de 2008, démontrent que la France se dirige vers une crise immobilière mais elle devrait toutefois éviter un krach en raison du faible endettement des ménages emprunteurs.

"Ce n'est plus seulement une crise de financement; la France se dirige vers une crise de l'immobilier", estime Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X-Nanterre, après l'annonce mardi de la forte chute des ventes de logements neufs et du nombre de mises en chantier.

Les ventes de logements neufs en France ont reculé de 33,9% au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2007, pour s'établir à 21.500 unités, a annoncé mardi le ministère de l'Ecologie. Sur l'ensemble du premier semestre, la baisse est de 30% par rapport à l'année dernière.

La chute dépasse même les 50% dans cinq régions: Aquitaine, Lorraine, Midi-Pyrénées, Bourgogne, Limousin. Seule Champagne-Ardenne échappe à la baisse en France métropolitaine. Aussi le nombre de logements neufs proposés à la vente a atteint, avec 110.500 logements, un sommet qui n'avait plus été atteint depuis 30 ans (134.000 en 1982), souligne M. Mouillart.

Les logements terminés représente 3,4% de ce total, la plupart des programmes n'étant pas terminés ou pas mis en oeuvre, relativise Jean-François Gabilla, président de la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC).

Les nuages noirs qui assombrissent l'avenir de l'immobilier (hausse des taux d'intérêt, accès plus difficile aux crédits accordés par les banques) conduisent pourtant la FPC a réviser drastiquement ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2008. "Je prévois désormais que le nombre de logements neufs construits ne sera compris qu'entre 90.000 à 95.000 contre 110.000 envisagés en début d'année et 127.000 en 2007", déclare M. Gabilla.

Conséquence de ce fort ralentissement: le nombre de mises en chantier de logements a encore reculé au cours de la période allant de mai à juillet, pour atteindre 107.238 soit 11,8% de moins qu'un an plus tôt, selon le ministère de l'Ecologie. Au cours des 12 derniers mois (août 2007 à juillet 2008), le nombre de mises en chantier est en repli de 6,6% à 401.623 unités et le nombre de permis de construire de 12,6% à 494.791 unités.

Mais, estime l'Institut Xerfi, "il ne faut pourtant pas trop noircir le tableau" car "le scénario noir du début des années 90, marqué par une explosion des stocks et l'effondrement des prix, n'est pas d'actualité". Pour Xerfi "contrairement aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et à l'Espagne, la situation financière des ménages reste saine" car "il n'y a pas eu de dérives excessives de l'endettement". "La bulle immobilière se dégonfle et les prix vont baisser mais il n'y aura pas de krach", prédit Alexandre Mirlicourtois de Xerfi.

Ce dégonflement de la bulle immobilière touche aussi désormais l'Ile-de-France, la région la plus riche du pays. Ainsi, les prix des appartements anciens ont baissé (entre -0,2% et -1,4%) dans tous les départements franciliens, exception faite de Paris (+1,5%), sur la période mars-mai par rapport à la même période de 2007, selon les chiffres publiés lundi par la Chambre des notaires Paris-Ile-de-France. Toutefois, à fin mai, les prix des appartements anciens restent en hausse de 6,3% par rapport à mai 2007, tirés par une augmentation des prix toujours forte à Paris (+9,3% sur un an).

13:46 - 26/08/2008
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Nouvelles d'hier :


Immobilier : la crise américaine peut toucher la France
[ 24/01/08 - 06H54 ]


Le professeur Shiller ne mâche pas ses mots : la crise immobilière qui frappe les Etats-Unis est la plus grave depuis la Grande Dépression, affirme ce spécialiste. Cette crise peut s'étendre dans d'autres pays, y compris la France. Extraits de cette rencontre avec ce professeur d'économie à Yale (USA) .

Le pire de la crise immobilière américaine est-il passé, selon vous ?


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Non. Le système financier va souffrir, les faillites personnelles vont se multiplier. Nous n'en sommes qu'au début. Nous assistons à la plus grave crise immobilière depuis la Grande Dépression de la fin des années 1920. Ses conséquences économiques ne seront sans doute pas aussi sévères même si le risque de récession est non négligeable. Mais on va assister à une véritable destruction de valeur. Des millions de gens vont perdre leur maison, et ce qui me chagrine, c'est que tout cela résulte de comportements parfois malhonnêtes. Le public a été entretenu dans un mythe, à savoir que le prix des logements finit toujours par remonter. On a poussé des gens à acheter des maisons surévaluées en recourant à des emprunts extrêmement complexes...


Combien de temps, cette crise risque-t-elle de durer ?


Les cycles peuvent être longs. Lors d'une précédente crise, les prix à Los Angeles avaient atteint un pic en 1989 et touché leur point bas seulement en 1997. Soit neuf années de chute et, au total, un recul des prix ajustés de l'inflation de 40 %. Dans les dix premières agglomérations américaines, le point bas avait été atteint au bout de quatre ans et demi, en 1994. Au cours de cette période, les prix avaient reculé de 8 % en nominal mais de 20 % ajustés de l'inflation. Cette fois-ci, la crise pourrait durer plus longtemps et être plus profonde. N'oubliez pas qu'au Japon, les prix ont chuté pendant quinze années consécutives. On ne peut exclure une situation similaire aux Etats-Unis. Sans connaître une grave récession, nous pourrions traverser une longue période de croissance molle. La bulle n'a en effet pas affecté que la pierre. Le sentiment d'enrichissement a poussé les gens à accepter de payer beaucoup de choses plus cher. Les prix ont augmenté, les profits et les marges des entreprises se sont accrus. Nous allons peut-être connaître une situation inverse avec une réduction durable des marges. Incontestablement, l'optimisme va tomber. Les entreprises vont moins investir, les ménages épargner davantage.


Cette crise américaine peut-elle s'internationaliser ?


Bien sûr. Les prix de l'immobilier sont déjà en recul à Londres, et la Banque d'Angleterre a commencé à diminuer ses taux en réaction. Je ne suis pas un expert du marché français mais, même si les prix ne baissent pas encore, ne se tassent-ils pas ? Les marchés sont corrélés. Il ne faut pas regarder l'immobilier seulement avec des yeux d'économiste mais aussi de sociologue. La hausse se transmet comme une épidémie. La baisse aussi. Quand les prix montent autour de vous, cela entretient votre optimisme. Quand ils baissent, cela nourrit votre pessimisme. La vision que vous avez du monde affecte votre jugement. Aujourd'hui, les prix reculent aux Etats-Unis, du coup les institutions financières américaines sont fragilisées. Et je pense que les Français le savent.


Cette crise pourrait-elle dégénérer ?


Nous allons sans doute traverser une période difficile, mais ne prévoyons pas l'apocalypse. Il ne faut pas perdre de vue que depuis un demi-siècle l'économie mondiale est globalement en croissance continue. Il va y avoir des dommages mais ils seront sans doute localisés dans certains pays. Ce n'est pas la fin du monde. Le principal risque est en fait social. Au moment où les salaires des PDG atteignent des niveaux record et où la rentabilité des entreprises est à un sommet, on risque de mettre 2 millions de personnes dans la rue aux Etats-Unis. La crise du " subprime " va frapper les plus pauvres. Cela pourrait avoir de lourdes conséquences.


Mais cette crise ne pourrait-elle pas comporter aussi des effets bénéfiques ?


Ce qui fait la force et l'attrait de villes comme New York ou Paris, c'est en partie leur vitalité, résultat de leur diversité. Retirez les artistes, mais aussi les professeurs, les policiers..., ceux qui ne peuvent plus se permettre de vivre dans une ville qu'ils servent, et que reste-t-il ? Une ville ne peut vivre seulement grâce à des spéculateurs. Rares sont ceux prêts à l'admettre mais, paradoxe, une chute des prix peut aussi avoir des conséquences positives. Les hommes politiques parlent de pouvoir d'achat, de logement abordable, pourtant ils sont inquiets dès que les prix baissent dans l'immobilier. Mais l'accroissement des inégalités que l'on constate aujourd'hui et qui est en partie lié à l'évolution du prix des logements est aussi porteur de tensions sociales.


Existe-t-il un lien mécanique entre explosion des bulles immobilières et récession ?


Historiquement, on n'observe pas de lien entre l'évolution des prix des maisons et les récessions. A la rigueur, on peut constater une corrélation entre la construction et les cycles économiques. Souvent, les récessions sont ainsi précédées d'un recul de la construction. Cela dit, cette fois-ci, il ne s'agit pas d'une bulle parmi d'autres mais véritablement d'une bulle gigantesque...


Les emprunteurs n'ont-ils pas tout de même fait preuve d'un peu de naïveté ?


Certains, sans doute. Mais d'autres ont simplement été victimes de l'air du temps. Ils ont refusé d'ouvrir les yeux car ils préféraient croire que les prix de l'immobilier ne pouvaient que monter. Du côté des organismes de crédit ou même des politiques, certains se sont bouché les yeux. Ils pensaient rendre service aux nouveaux accédants à la propriété.


Autrement dit, le marché de l'immobilier ne serait pas rationnel ?


A la fin des années 1980, nous avions publié avec Karl Case un article qui avait surpris. Il démontrait que la croissance ou la décroissance des prix de l'immobilier suivait une courbe lisse, sans à-coups. C'est anormal, car, sur un marché spéculatif, hier ne permet pas de prédire demain, et l'année dernière encore moins l'année prochaine. Dans l'immobilier, si. Il peut certes y avoir des inversions de tendance, mais le mouvement est régulier. C'est en fait un marché d'amateurs se comportant de façon moutonnière. La nature humaine est parfois étrange mais les hommes ont souvent tendance à se croire plus malins que les autres. Dans une bulle immobilière comme dans une arnaque de type vente pyramidale (schéma de Ponzi), les intervenants sentent bien le côté irrationnel mais ils se disent que cela peut durer encore un peu et que, eux, seront capables d'en tirer profit avant que le château de cartes ne s'écroule. Les gens font montre d'une confiance excessive à l'égard de leur propre intuition. Quand les prix s'envolent, les sceptiques, qui estiment comprendre les mécanismes économiques, passent pour des idiots en choisissant de rester à l'écart du marché. Si l'immobilier a monté pendant X années, pourquoi ne monterait-il pas une année de plus ? Dans ces conditions, c'est presque rationnel de se dire que l'on peut acheter quitte à revendre rapidement avant que la tendance ne s'inverse.


Cette " folie " immobilière dont nous sommes régulièrement les victimes est-elle nouvelle ?


Il y a cinquante ans, l'évolution des prix de l'immobilier n'était pas un sujet de préoccupation. La presse n'en parlait pas et les indices que nous avons retrouvés montrent que les gens considéraient ce sujet d'une façon plutôt sereine. Le prix d'une maison, c'était à hauteur de 15 % celui du terrain, qui certes peut prendre de la valeur, et à 85 % les coûts de construction, en général assez stables puisque les progrès techniques et les gains de compétitivité permettent de compenser certaines hausses. A l'époque, personne ne voyait la pierre comme un investissement particulièrement bon. Les choses ont changé. Nous assistons à un phénomène de fièvre acheteuse auto-entretenue. Les prix montent, donc les gens en concluent qu'il faut acheter. Cela ne s'apparente pas à proprement parler à de la folie mais sans conteste à un manque de recul ou de perspective historique. Pour chaque bulle, on tente d'ailleurs de trouver une explication plausible. Cette fois-ci, on a parlé de victoire du capitalisme, de globalisation et d'enrichissement des Chinois et des Indiens, acheteurs de maisons partout dans le monde. C'est séduisant mais bien trop réducteur.


En même temps, sur la durée, les prix semblent bien être toujours à la hausse.


Certains ont intérêt à perpétuer ce mythe, mais c'est en grande partie un effet d'optique. L'inflation explique les hausses mais j'ai démontré, chiffres à l'appui, qu'aux Etats-Unis, les prix ajustés de l'inflation n'ont pas changé entre 1890 et 1990. Certains ont fait les calculs pour des villes comme Amsterdam depuis le XVIIe siècle ou des pays comme la Norvège et sont arrivés aux mêmes conclusions. Aujourd'hui, pour que les prix se retrouvent en ligne avec leur niveau historique, il faudrait qu'ils s'effondrent de 50 % aux Etats-Unis. Je ne dis pas que c'est ce que je prévois, mais je dois reconnaître qu'il n'y a là rien d'impossible.


Combien de temps, cette crise risque-t-elle de durer ?


Les cycles peuvent être longs. Lors d'une précédente crise, les prix à Los Angeles avaient atteint un pic en 1989 et touché leur point bas seulement en 1997. Soit neuf années de chute et, au total, un recul des prix ajustés de l'inflation de 40 %. Dans les dix premières agglomérations américaines, le point bas avait été atteint au bout de quatre ans et demi, en 1994. Au cours de cette période, les prix avaient reculé de 8 % en nominal mais de 20 % ajustés de l'inflation. Cette fois-ci, la crise pourrait durer plus longtemps et être plus profonde. N'oubliez pas qu'au Japon, les prix ont chuté pendant quinze années consécutives. On ne peut exclure une situation similaire aux Etats-Unis. Sans connaître une grave récession, nous pourrions traverser une longue période de croissance molle. La bulle n'a en effet pas affecté que la pierre. Le sentiment d'enrichissement a poussé les gens à accepter de payer beaucoup de choses plus cher. Les prix ont augmenté, les profits et les marges des entreprises se sont accrus. Nous allons peut-être connaître une situation inverse avec une réduction durable des marges. Incontestablement, l'optimisme va tomber. Les entreprises vont moins investir, les ménages épargner davantage.


Cette crise américaine peut-elle s'internationaliser ?


Bien sûr. Les prix de l'immobilier sont déjà en recul à Londres, et la Banque d'Angleterre a commencé à diminuer ses taux en réaction. Je ne suis pas un expert du marché français mais, même si les prix ne baissent pas encore, ne se tassent-ils pas ? Les marchés sont corrélés. Il ne faut pas regarder l'immobilier seulement avec des yeux d'économiste mais aussi de sociologue. La hausse se transmet comme une épidémie. La baisse aussi. Quand les prix montent autour de vous, cela entretient votre optimisme. Quand ils baissent, cela nourrit votre pessimisme. La vision que vous avez du monde affecte votre jugement. Aujourd'hui, les prix reculent aux Etats-Unis, du coup les institutions financières américaines sont fragilisées. Et je pense que les Français le savent.


Cette crise pourrait-elle dégénérer ?


Nous allons sans doute traverser une période difficile, mais ne prévoyons pas l'apocalypse. Il ne faut pas perdre de vue que depuis un demi-siècle l'économie mondiale est globalement en croissance continue. Il va y avoir des dommages mais ils seront sans doute localisés dans certains pays. Ce n'est pas la fin du monde. Le principal risque est en fait social. Au moment où les salaires des PDG atteignent des niveaux record et où la rentabilité des entreprises est à un sommet, on risque de mettre 2 millions de personnes dans la rue aux Etats-Unis. La crise du " subprime " va frapper les plus pauvres. Cela pourrait avoir de lourdes conséquences.


Mais cette crise ne pourrait-elle pas comporter aussi des effets bénéfiques ?


Ce qui fait la force et l'attrait de villes comme New York ou Paris, c'est en partie leur vitalité, résultat de leur diversité. Retirez les artistes, mais aussi les professeurs, les policiers..., ceux qui ne peuvent plus se permettre de vivre dans une ville qu'ils servent, et que reste-t-il ? Une ville ne peut vivre seulement grâce à des spéculateurs. Rares sont ceux prêts à l'admettre mais, paradoxe, une chute des prix peut aussi avoir des conséquences positives. Les hommes politiques parlent de pouvoir d'achat, de logement abordable, pourtant ils sont inquiets dès que les prix baissent dans l'immobilier. Mais l'accroissement des inégalités que l'on constate aujourd'hui et qui est en partie lié à l'évolution du prix des logements est aussi porteur de tensions sociales.


Existe-t-il un lien mécanique entre explosion des bulles immobilières et récession ?


Historiquement, on n'observe pas de lien entre l'évolution des prix des maisons et les récessions. A la rigueur, on peut constater une corrélation entre la construction et les cycles économiques. Souvent, les récessions sont ainsi précédées d'un recul de la construction. Cela dit, cette fois-ci, il ne s'agit pas d'une bulle parmi d'autres mais véritablement d'une bulle gigantesque...


Certains accusent la Banque centrale américaine et Alan Greenspan d'avoir joué avec le feu et de ne pas avoir agi pour éviter les bulles. Partagez-vous ce point de vue ?


Les bulles ont tendance à naître de façon autonome. La banque centrale, en baissant ses taux, peut bien sûr entretenir un mouvement mais sans doute pas le créer. Il ne faut pas accorder trop de poids aux banquiers centraux. Quand ils remplissent correctement leur mission, ils peuvent stabiliser une économie, pas fabriquer la croissance. Cela dit, aux Etats-Unis, Alan Greenspan aurait sans doute pu en faire plus pour mettre en garde le public. En 1996, il a certes prononcé un discours en évoquant " l'exubérance irrationnelle " des marchés. Mais il n'est jamais revenu dessus. Peut-être considérait-il que le rôle du président du Conseil des gouverneurs de la Fed est de contribuer au dynamisme de l'économie. Il était en fait le reflet d'un changement idéologique qui veut qu'on ne puisse remettre en cause l'efficacité et la pertinence du marché. Aujourd'hui, ses mémoires s'intitulent " Le Temps des turbulences ". Pourquoi n'a- t-il pas parlé plus tôt ? Faire exploser des bulles peut avoir des conséquences négatives, mais les laisser gonfler au-delà du raisonnable, n'est-ce pas encore pire ?


Le gouvernement américain a tenté de réagir. Peut-il être efficace ?


Le problème est que le gouvernement ne veut pas mettre d'argent public sur la table. Le secrétaire au Trésor, Hank Paulson, a proposé de standardiser certaines procédures pour éviter les faillites, de moraliser certaines pratiques, de mettre en place un service de conseil... Mais c'est un programme facultatif et, s'il ne fonctionne pas, on risque de nourrir la déception du public.


Que peut-on faire pour éviter que de nouvelles bulles ressurgissent demain ?


Il n'y a pas de solution miracle, mais pour freiner la folie spéculative et minimiser l'impact des retournements de tendance, on pourrait, par exemple, imposer que les mensualités des crédits varient en fonction de l'évolution constatée des prix. Les taux initiaux seraient peut-être plus élevés qu'aujourd'hui, mais il existerait ainsi un mécanisme d'ajustement. On pourrait prévoir une baisse des remboursements si, au bout du compte, la maison vaut moins que prévu. On peut aussi, comme je l'ai fait, créer un marché boursier qui permette d'investir sur l'évolution des prix dans l'immobilier, un marché des " futures " de la pierre. Lors de la phase de hausse, ceux qui croyaient que la demande allait se retourner ne pouvaient rien faire, à part attendre d'avoir raison. Avec le marché des " futures ", qui malheureusement n'attire pas encore beaucoup de monde, on peut " shorter " l'immobilier, faire le pari que les prix vont baisser. Cela indique la tendance et pourrait contribuer à ouvrir les yeux.


source : Les Echos.fr


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jeudi 21 août 2008

Kroll @ L'Echo : Fortis change d'objet social !

Que ne ferait-on pas pour rassurer les investisseurs ...


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Aryabhata's greatest discovery: the concept of zero



(afp) - Les deux clefs de voûte américaines du refinancement hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac, faisaient l'objet d'un mouvement de panique mercredi à la Bourse de New York, en raison de rumeurs persistantes sur une nationalisation inévitable, et prochaine.

Les actions de ces deux groupes, longtemps perçus comme inébranlables, ont poursuivi mercredi leur chute libre des dernières séances. Elles ont clôturé en baisse de 22,06% à 3,25 dollars pour Freddie Mac et de 26,79% à 4,40 dollars pour Fannie Mae, des niveaux plus vus depuis près de 20 ans.

La perspective d'un sauvetage orchestré par les pouvoirs publics était considérée comme d'autant plus réaliste par les observateurs que le gouvernement a toute autorité pour intervenir depuis le plan de soutien gouvernemental annoncé mi-juillet.

Fannie Mae et Freddie Mac détiennent ou garantissent 5.200 milliards de dollars de créances hypothécaires, soit plus de 40% de l'encours de crédit immobilier américain. L'effondrement des marchés immobiliers et du crédit plombent les perspectives de remboursement de leurs dettes.

Selon la chaîne financière CNBC, les dirigeants de Freddie Mac et Fannie Mae devaient rencontrer mercredi des représentants du Trésor.

Au Trésor, on a confirmé l'existence "d'une communication avec les deux groupes depuis des mois, au titre de points réguliers", selon la porte-parole Jennifer Zuccarelli.

Le PDG de Fannie Mae, Daniel Mudd, s'est pour sa part défendu de tous problèmes pour son groupe, affirmant sur la radio publique et sur CNBC que "le Trésor n'a jamais proposé son aide et nous ne l'avons pas demandée non plus".

"Nous avons plus de capitaux que nous n'en avons jamais eus", a-t-il également assuré.

Plusieurs médias évoquaient mercredi "l'énorme échec" autour de Fannie et Freddie. Dans un éditorial, le quotidien financier Wall Street Journal a conclu que le secrétaire au Trésor Henry Paulson "n'aura bientôt plus d'autre choix que de mettre en sourdine son autorité et de faire recapitaliser par le contribuable les géants de l'hypothécaire".

Alimentant ce scénario, l'ancien économiste en chef du FMI Kenneth Rogoff a déclaré mardi que "Freddie Mac et Fannie Mae auraient dû être fermées il y a 10 ans" et "doivent être nationalisées".

"Le marché a peur d'une nationalisation" et des pertes sèches que cela signifie pour les actionnaires, résumait Gregori Volokhine, analyste chez Meeschaert Capital Markets.

Pour cet analyste, "une recapitalisation est nécessaire. La question est de savoir si elle va venir du secteur public ou du privé". Côté privé, elle pourrait se faire via des fonds souverains, selon M. Volokhine, à l'instar des richissimes fonds asiatiques et émiratis ayant déjà renfloué plusieurs banques américaines.

"Dans le cas d'une nationalisation, les détenteurs de dette seront sauvés, mais les actionnaires vont perdre leurs investissements", avertit ce dernier.

Les déboires des deux groupes ont déjà eu des conséquences désastreuses pour les actionnaires: la valeur de l'action Fannie Mae a été divisée par 16 en un an, et par 21 pour Freddie Mac. Leur capitalisation n'est plus que de respectivement 5,3 milliards et 2,3 milliards de dollars.

"Le problème de Freddie et Fannie, ce n'est pas leur dette existante, qui est implicitement garantie par le gouvernement américain grâce au plan de soutien de juillet. C'est qu'ils font face à beaucoup d'inconnues", relève M. Volokhine.

"Ils doivent refinancer une grosse portion de leur dette, 223 milliards de dollars, d'ici fin septembre. On se demande si les investisseurs vont acheter cette dette", poursuit-il. "Par ailleurs, le marché a appris il y a quelques jours que ces groupes ont beaucoup acheté de prêts hypothécaires à risques appellés Alt-A, et pour un montant inconnu".

18:55 - 20/08/2008
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Freddie Shareholders: There's Nothing Left




Fannie Mae (NYSE: FNM) and Freddie Mac (NYSE: FRE) fell 22.2% and 24.4% yesterday, respectively, unveiling some of the lowest share prices seen since the late '80s, when the average home cost around $90,000. In perhaps the saddest indication of just how pitiful these stocks are, Annaly Capital (NYSE: NLY) -- a small, scarcely followed REIT that purchases Fannie and Freddie securities -- now eclipses the market cap of both Freddie and Fannie. The customer, as they say, is always right.

Fueling the decline was a Barrons article highlighting the truth: There's literally nothing left for common shareholders, particularly for Freddie.

I'm not kidding
At last count, Freddie's shareholders lay claim to negative $5.6 billion in assets, based on mark-to-market accounting. If you missed it, that's negative. Now, as many financial firms have learned lately, mark-to-market accounting may be leaps and bounds from reality. Regardless, investors, regulators, and more importantly, the U.S. Treasury Department could give a flying Freddie about what management "thinks" assets are worth. Negative $5.6 billion. That's the investing equivalent of your doctor entering the room with his head down, clearing his throat, and asking you to have a seat.

Raise $5.5 billion of these and call me in the morning
Consequently, Freddie needs to raise capital. Few disagree on this, including CEO Richard Syron, who announced plans to raise $5.5 billion in capital in May. Unfortunately, waiting has its price: The capital has yet to be raised, and Freddie's stock sits more than 80% below where it was in May. Raising $5.5 billion at these prices will accomplish two things: Bring shareholders' equity to, well, zero, and dilute the pants off any hopes of a rebound.

That said, you would think the stock would now trade closer to zero -- pennies at best. For most companies, it would, but Fannie and Freddie have an implicit government guarantee floating around. That guarantee does wonders to keep these companies alive, but let's distinguish between two very different concepts: Guaranteeing the assets Fannie and Freddie own and insure, and guaranteeing the livelihood of common shareholders.

That's where the Barrons article comes back into play. What scared the dickens out of shareholders yesterday was the reminder that, in the case of government intervention, common shareholders will likely be decimated. As Barrons put it, "It is growing increasingly likely that the Treasury will recapitalize Fannie and Freddie in the months ahead on the taxpayer's dime ... Such a move almost certainly would wipe out existing holders of the agencies' common stock."

This makes a lot of sense. Freddie and Fannie are too big to fail, no doubt about it, but keeping them alive by no means has to include common shareholders. Barrons suggests that any recapitalization would come from preferred shares that would effectively wipe out anything common shareholders held onto.

This should sound sort of familiar. In Bear Stearns' fiercely debated bailout, the $29 billion chipped in by the government went to finance select assets, not into the pockets of shareholders. JPMorgan Chase (NYSE: JPM) took care of that part. In fact, it's possible all public money will be recovered, and the "bailout" won't cost tax payers a penny. That's how it should be.

By the way, we can't afford any of this to begin with
At a time when economic pain hovers around monstrous deficits, everyone knows these bailout programs have limitations. After all, the money to fund them comes from issuing debt ... the same reason companies are in such a pickle to begin with. As George Washington once said, "To contract new debts is not the way to pay old ones."

Besides, If Freddie and Fannie shareholders get bailed out, who's next? General Motors (NYSE: GM)? United Airlines (NYSE: UAUA)? Sallie Mae (NYSE: SLM)? The list could go on. When we're this close to an election, taxpayers are certain to stomp their feet at any attempt to prop up common shares. Privatize profits, nationalize losses? It just won't fly.

Put it all together, and Freddie shareholders seem destined for doom. Barring an astonishing real estate turnaround, there are two outcomes: Either the company remains on its current path, with negative equity and real estate in the throes of disaster, or (more likely) it gets intervention from Uncle Sam, in which case common shareholders get reminded of Aryabhata's greatest discovery: the concept of zero.

Copyright © 2008 Universal Press Syndicate.

Āryabhaa (Devanāgarī: आर्यभट) (b. 476 AD – 550, Bihar) is the first in the line of great mathematician-astronomers from the classical age of Indian mathematics and Indian astronomy. His most famous works are the Aryabhatiya (499) and Arya-Siddhanta.

See more at Wikipedia.org...

... Aryabhata's method of solving such problems, called the kuaka (कूटटक) method. Kuttaka means pulverizing, that is breaking into small pieces, and the method involved a recursive algorithm for writing the original factors in terms of smaller numbers. ... (from Wikipedia)

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