vendredi 30 novembre 2007

Cash with CASHES, quelle imagination !

Fortis veut lever 2,5 milliards d'euros via l'émission de "Cashes"

Le groupe Fortis a annoncé ce vendredi son intention de procéder à une émission publique de "CASHES" à concurrence de 2,5 milliards d'euros. La clôture de la transaction est prévue pour le 18 décembre prochain.

(L'ECHO) - Dans le cadre du financement de l'acquisition de certains actifs d'ABN AMRO, Fortis va procéder à une émission publique de "Convertible and Subordinated Hybrid Equity-linked Securities" ("CASHES") à concurrence d'un montant de 2,5 milliards d'euros (avec une option sur 500 millions d'euros supplémentaires). La constitution du livre d'ordres aura lieu dans le courant de cette journée de vendredi.

Le prix de l'offre devrait être fixé aujourd'hui et la clôture de la transaction est prévue pour le 18 décembre 2007.

Les CASHES ne seront pas datés et devraient être assortis d'un coupon en numéraire d'EURIBOR à 3 mois +1,75% à +2,50%, payable trimestriellement à terme échu. Le prix d'échange sera fixé dans une fourchette comprise entre 30% et 35% en plus de la moyenne pondérée du cours moyen pondéré de l'action (VWAP) Fortis à partir de l'émission jusqu'à la clôture d'Euronext Amsterdam et Euronext Brussels le jour de la fixation du prix.

A tout moment à compter du 40e jour suivant la date d'émission, les détenteurs de CASHES auront la possibilité d'échanger leurs CASHES contre des actions ordinaires Fortis. En outre, tous les CASHES en circulation seront automatiquement échangés contre des actions Fortis si, à tout moment, à compter du septième anniversaire de la date d'émission, les actions Fortis sont négociées au minimum au cours d'échange automatique pendant 20 jours ouvrables successifs. Le cours d'échange automatique correspond à 150% du cours d'échange.

Une demande de cotation des CASHES au marché Euro MTF de la Bourse de Luxembourg sera introduite et Fortis va demander la cotation des actions sous-jacentes sur Euronext Brussels et Amsterdam.

as.bailly@lecho.be

Photo Belga

08:28 - 30/11/2007
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jeudi 29 novembre 2007

De Charybde en Scylla ...

"Subprime": provisions record au 3e trimestre pour les banques US

Les provisions passées dans les comptes des banques américaines au troisième trimestre à cause de la crise du "subprime" ont totalisé 16,6 milliards de dollars, un record depuis la crise financière de 1987, indique mercredi un rapport d'un agence fédérale (FDIC).

(afp) - Cette estimation - la première livrée par une agence gouvernementale parmi la foison des estimations d'analystes - représente un nouveau record depuis 20 ans, depuis le 2e trimestre 1987 plus exactement, lors du pic de la crise financière d'alors, affirme la FDIC sans donner de chiffre pour 1987.

Les provisions du troisième trimestre 2007 ont plus que doublé sur un an, passant de 7,5 à 16,6 milliards de dollars, selon l'observatoire trimestriel de l'agence fédérale des garanties de dépôts (FDIC).Quant aux bénéfices net de l'ensemble du secteur bancaire américain, ils sont passés sous la barre symbolique des 30 milliards de dollars - à 28,7 milliards, en recul de près de 25% sur un an -, représentant le plus bas niveau pour le secteur depuis le 4e trimestre 2002.

Ce déclin des bénéfices est attribué par la FDIC à une hausse des coûts - provisions incluses - combinés à de plus faibles revenus, à la suite de l'effondrement du marché des prêts hypothécaires.

La FDIC note par ailleurs une augmentation du nombre de crédits non honorés dans la plupart des catégories de prêts, au-delà des prêts hypothécaires.

Photo Belga

16:21 - 29/11/2007
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Liberté d'opinion : vigilance !

Garry Kasparov libéré, dénonce des dérives "dictatoriales"

Un des chefs de file de l'opposition russe, Garry Kasparov, légende des échecs, a été libéré jeudi après cinq jours de prison pour manifestation illégale et a aussitôt dénoncé les dérives "dictatoriales" du président Vladimir Poutine.

"Le régime entre dans une phase très dangereuse qui tourne à la dictature", a déclaré le leader du mouvement d'opposition L'Autre Russie aux journalistes qui l'attendaient devant son domicile, dans le centre de Moscou, après sa sortie de détention. "Je ne me laisse pas décourager dans ma détermination à combattre ce régime. Nous entrons dans une nouvelle phase d'opposition au régime", a ajouté l'ancien champion du monde d'échecs. "Je me sens un devoir de continuer parce qu'il n'y va pas seulement de Garry Kasparov (...) mais aussi de gens qui n'ont pas le luxe d'attirer l'attention des médias", a-t-il dit alors que plus de 200 manifestants d'opposition ont été interpellés samedi et dimanche. (GFR)

15:37 - 29/11/2007
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source : L'Echo



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mercredi 28 novembre 2007

Exit l'amiante

Parce que l’amiante a eu ses heures de gloire - 27/11/2007

Par le passé, l’amiante était largement utilisé comme matériau isolant résistant à l’usure. Il y a donc de grandes chances que l’on en retrouve dans d’anciennes maisons. Ce matériau est cependant cancérigène et l’exposition à celui-ci comporte donc certains risques. En tenant compte de quelques directives, vous pouvez cependant limiter voire exclure ce risque.

Interdiction générale

Depuis déjà 2001, il existe en Belgique une interdiction générale sur la production, l’utilisation et la commercialisation de l’amiante et pourtant, l’on en trouve encore dans certaines applications. L’amiante est en effet encore présent dans certains matériaux comme les plaques de ciment ondulées, les ardoises, les conduites d’évacuation et de cheminée, les carrelages de sol et les matériaux isolants. L’amiante était surtout apprécié pour sa résistance à la chaleur et au feu, son facteur isolant et son prix (peu coûteux).

Les fibres sont nocives

L’amiante est devenu impopulaire lorsqu’il est apparu que ce matériau était cancérigène. Sont mises en cause les fibres ou fibrilles qui pénètrent dans le corps par la respiration entre autres. Il n’y a cependant pas lieu de céder à la panique si vous avez de l’amiante chez vous. Ce qu’il faut c’est qu’elle soit en bon état. Les fibres cancérigènes ne peuvent se libérer. Une toiture en asbeste-ciment peut même rester en place pendant 50 ans.

Bon état

Si la toiture ou le matériau est en bon état, vous avez intérêt à le laisser en place. Si vos ardoises en asbeste-ciment ou plaques ondulées sont sales ou recouvertes de mousse, vous avez intérêt à les laisser ou à les remplacer. Un traitement au nettoyeur à haute pression est totalement exclu. C’est même interdit. Si vous le faites quand même, vous provoquerez une forte concentration inacceptable de fibres d’amiante.

Ne pas réutiliser

Il est également exclu de réutiliser les plaques, ardoises ou conduites pour par exemple fabriquer un abri de jardin. La moindre manipulation des plaques est à éviter, car celle-ci entraîne la libération de fibres nocives. Lorsque le matériau est sale ou abîmé, vous avez intérêt à le remplacer rapidement.

Comment procéder à l’élimination?

S’il s’agit de plaques ondulées que l’on peut facilement dévisser, il suffit de les enlever vous-même. Pour éviter la libération de fibres, humidifiez le matériau. Déplacez-le ensuite avec précaution, sans mouvements brusques. N’utilisez surtout ni meuleuse ni scie ni marteau-burin. Veillez à ce que le matériau reste intact pour éviter que les fibres ne se détachent. Ne le jeter donc pas brutalement au sol. Si vous enlevez de l’amiante qui se trouve à l’intérieur de votre maison, veillez à bien ventiler et nettoyez bien tout ensuite. N’utilisez surtout pas d’aspirateur qui risque de rejeter les fibres dans l’air ultérieurement.

Entrepreneur agréé

Pour l’amiante qui a connu ses heures de gloire, faites appel à un entrepreneur agréé pour son élimination. La liste des entrepreneurs agréés se trouve sur le site du Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale: www.meta.fgov.be.

Le parc à conteneurs doit accepter votre amiante

A partir du 1er janvier 2008, l’amiante peut être déposé dans n’importe quel parc à conteneurs communal. Pour être accepté, l’amiante ne peut être présenté en vrac mais sous forme de plaque ondulée par exemple. Il existe à cet effet des conteneurs spéciaux. Les produits d’asbeste-ciment et autres matériaux doivent être séparés. Pour les déchets d’amiante en vrac, vous devez faire appel à un entrepreneur agréé. Vous pouvez également les déposer en décharge agréée de catégorie 3. En Wallonie, vous pouvez vous adresser à l’Office Régional des Déchets (081 32 58 51) et à Bruxelles, à l’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement (02 775 75 11). Mais, la facture risque d’être salée et il n’existe aucun subside pour l’enlèvement d’amiante. Seules les communes reçoivent des subsides pour le placement de conteneurs.

source : Livios



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SIV ou Structured Investment Vehicles

Dans la coulisse de la débâcle hypothécaire

Alors qu'hier, les analystes bancaires ont continué à tirer à boulets rouges sur les
autres actions bancaires, les indices boursiers occidentaux ont une fois de plus
piqué du nez. La principale crainte du marché porte actuellement sur le capital de
base des banques. Ce capital est censé présenter un rapport sain avec la quantité
de crédits octroyés, histoire de pouvoir éponger aisément les éventuelles pertes
enregistrées à ce niveau. Ces dernières années, les groupes financiers se sont mis
à ventiler de plus en plus leur portefeuille de crédits, avec notamment des prêts
hypothécaires logés dans des véhicules hors bilan (SIV ou Structured Investment
Vehicles), qu'ils ont financés avec des instruments à court terme. Tout cela a très
bien marché - les investisseurs faisaient la queue devant la porte - jusqu'à
l'éclatement de la crise hypothécaire. Tout à coup, plus personne n'a encore
voulu mettre un centime dans les produits à relent hypothécaire, si bien que le
flux d'investisseurs prêts à placer leur argent dans ces SIV s'est tari à vue d'oeil.
Privés de sources de financement externes, bon nombre de SIV risquent à présent
de devoir vendre leurs actifs à forte teneur hypothécaire pour une bouchée de
pain. À moins que la banque concernée ne soit prête à les réintégrer dans son
bilan. Mais pour cela, il faut qu'elle dispose d'un capital de base suffisamment
costaud. Et si tel n'est pas le cas, elle n'a d'autre choix que d'attirer des capitaux
frais. Bear Stearns, Barclays et, hier, Citigroup ont déjà procédé à une telle
opération. Précisons quand même que Citigroup n'est pas aux abois,
contrairement à ce que certains veulent faire croire. Le groupe se situe toujours
dans la norme des banques correctement capitalisées. Simplement, à 7,3%, son
capital de base était inférieur à son propre objectif interne (7,5%). C'est pour
cette raison que Citigroup a voulu attirer de l'argent frais.
Ce qui est remarquable, c'est l'endroit où le géant US a trouvé ces fonds. À Abu
Dhabi! Il faut dire que grâce aux prix records de l'or noir,
les pays producteurs de pétrole nagent dans les
pétrodollars et ils doivent bien en faire quelque chose. Ce
n'est pas la première fois que les nouveaux pays
émergeants volent au secours d'entreprises occidentales.
Les Chinois avaient déjà sorti Barclays et Bear Stearns du
pétrin. Voilà en tout cas qui confirme ce que nous avons
déjà eu l'occasion d'écrire dans ce bulletin: la
mondialisation, qui voit des quantités énormes d'argent se
déplacer sur toute la surface du globe, est un allié de poids
pour les marchés financiers occidentaux. Elle garantit que
tant que nous vivrons sur un marché «normal»
(c'est-à-dire un marché caractérisé par un nombre
suffisant d'acheteurs et de vendeurs), les lois de la
physique financière resteront intactes. L'un gagne, l'autre
perd mais en définitive, la richesse reste la même.
Ceux qui ont érigé ces constructions SIV à l'époque ont
aujourd'hui tout intérêt à préserver la valeur de leurs actifs
liés à des crédits hypothécaires. Vendre sur un marché
déserté n'a pas de sens. On pense alors plutôt à des
initiatives comme celle prise hier par HSBC, qui a décidé
de liquider des SIV moribonds et de réintégrer les actifs
dans son propre bilan (ce qui ne pose en principe pas de
problème si le capital de base est suffisamment costaud),
ou encore comme la création d'un marché par les banques
elles-mêmes s'il n'y en a pas. Songeons ici au projet de JP
Morgan, de Bank of America et de Citigroup de créer
ensemble un super SIV susceptible de reprendre les actifs
des SIV mal en point. Faut-il y voir un geste de
philanthropie ou un réflexe d'autodéfense? Nous
penchons pour la deuxième option...
Entre-temps, le malheur des uns fait le bonheur des
autres. Si telle banque met tout en œuvre pour préserver le
prix de ses placements à connotation hypothécaire,
d'autres déploient autant d'énergie à les torpiller. Qu'y
a-t-il en effet de plus jouissif que de racheter pour trois
fois rien les effets d'un SIV qui ne peut plus les financer?
Le zèle avec lequel les analystes critiquent le capital de
base des autres banques y est-il pour quelque chose? Nous
n'osons pas l'imaginer... (Geert Ruysschaert)

source : Equity Markets Snapshot @ Fortis

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mardi 27 novembre 2007

Un des sites du jour ...

"Penser nuit gravement au travail"

d85840c7b4c8b7cfe9547e2abefdd6f3.jpg Dans le style, nous avons aussi : « travailler plus pour penser moins ». Ces piquants aphorismes peuvent désormais passer pour les nouveaux slogans de la communication du cabinet Sarkozy - pardon, du gouvernement Fillon, quelle étourderie… Après le discours étonnant, pour employer un euphémisme secourable, prononcé le 10 juillet à l’Assemblée Nationale par la ministre des Finances à l’occasion de la présentation du projet de loi Travail, emploi et pouvoir d’achat, l’International Herald Tribune (22/07/07) a opportunément relié ses propos à la liturgie du « travailler plus », bourdonnée telle une inlassable antienne par le candidat puis le président Sarkozy.

Dans cette allocution mémorable, qui restera probablement comme un sommet de rhétorique néolibérale, Christine Lagarde a en effet stigmatisé l’utilisation immodérée que nous autres Français ferions de notre néocortex, siège de notre pensée consciente. Le passage en question vaut son pesant de cacahuètes et cervelles grillées : « c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant, retroussons nos manches. »

La première impression est que la ministre a appliqué sa propre exhortation : pour proférer de telles incongruités, elle n’a pas surmené ses connections synaptiques. Selon Bernard-Henri Lévy, « c’est le genre de chose que vous pouvez entendre dans des conversations de café, de la part d’abrutis qui boivent trop »… Mais la perplexité cède ensuite rapidement le pas à l’indignation. Car enfin il ne s’agit justement pas d’une blague de comptoir, ni même d’un badinage « off » avec des journalistes, mais de l’exposition pesée et préparée, devant les représentants du peuple, de l’idéologie politique présidant à une réforme annoncée comme décisive. Le plus officiellement du monde, le gouvernement professe un renversement total de certaines valeurs fondatrices de « l’identité » française, à laquelle il se prétend pourtant si sensible. Ce qui était en haut se retrouve en bas : être d’un pays qui réfléchit, qui a théorisé sur tous les grands courants de pensée, qui a produit les Lumières et nombre de philosophes parmi les plus importants de l’histoire des idées, dont les bibliothèques publiques sont garnies d’ouvrages qui nous aident à comprendre le monde et notre humaine condition, constitue pour vous comme pour moi un motif de satisfaction et de fierté ?... Eh bien désormais, nous intime la ministre, il nous faut en avoir honte. La quête de sens, la réflexion, le discernement, l’intelligence, doivent être considérés comme les symptômes d’un passé plus poussiéreux que les rayonnages de bibliothèques qu’on est prié de ne plus alimenter en œuvres nouvelles. Pour les philosophes, écrivains, et intellectuels divers, ce sera tantôt le chômage technique ou le recyclage façon Mao…

Pourquoi ? Parce que nous explique ainsi la ministre, en France nous pensons trop pour bien travailler - cette pensée-là étant générée par un cerveau gouvernemental, un des rares encore encouragés à réfléchir avec ceux des ingénieurs R&D, elle n’est pas incluse dans l’anti-cogito lagardien. Par conséquent, tous ceux qui se retroussant déjà les manches jusqu’à l’omoplate, souhaitent consacrer du temps à d’autres petites choses essentielles au plaisir de vivre – conjoint, enfants, amis, loisirs – sont des fainéants. Tous ceux qui ont cru constater que pour bien faire son boulot, il fallait se triturer un tant soit peu le chou, sont des rêveurs. Même pour être président de la république, contrairement à ce qu’on pouvait estimer, il n’y a pas besoin de beaucoup penser : « je ne suis pas un théoricien, je ne suis pas un idéologue, je ne suis pas un intellectuel » se louait notre chef d’Etat à la télévision le mois dernier, comme le rappelle l’article susnommé du Herald…

Selon quelle étrange logique peut-on proférer qu’il faut arrêter de penser ? Peut-être, au hasard, suivant celle de l’idéologie néolibérale. : il serait assurément plus facile de faire croire à une population d’anencéphales que la hausse de la TVA est une mesure sociale, les cadeaux fiscaux aux plus aisés un filon pour relancer la croissance, réduire le chômage et la dette, et tant qu’on y est, que la lune est une peau de veau… L’atrophie de la pensée est au sein même de l’entreprise un redoutable moyen de contrôle. Comme l’expliquait en effet Christophe Dejours, titulaire de la chaire de Psychologie du travail au Conservatoire National des Arts et Métiers, dans la revue Res Publica (août 2004), les nouvelles formes d’organisation du travail et de management se basent sur la concurrence généralisée entre collègues, l’encouragement aux pratiques déloyales, et la rupture des liens de solidarité ; « ce système qui génère la peur chez nombre de travailleurs est aussi à l’origine d’injustice, de harcèlement, de déstabilisation calculée, qui produisent toutes sortes de souffrances. » Mais pour que le système fonctionne, il lui faut des outils : « des masses de braves gens sont dans le cadre de la modernité néolibérale invités à apporter leur concours […] à des actes qui consistent à intimider autrui, à menacer, à faire peur, à mettre au point des « plans sociaux », […] c’est à dire à commettre des actes injustes. » Certains n’y parviennent pas. D’autres, pour parvenir à effectuer « le sale boulot » sans se haïr, mettent au point une stratégie de défense qui a pour effet « d’engourdir la conscience morale, ce qui passe par un rétrécissement – c’est important sinon capital – de la capacité de penser ».

Arrêter de penser, selon Mme Lagarde, permet en outre de travailler davantage. Le problème est qu’un salarié pressuré court plus de risques qu’un adepte de la méditation… Certains en meurent. Dans le contexte préoccupant de l’accroissement des psychopathologies professionnelles sévissant de l’ouvrier au cadre, les rafales de suicides sur le lieu de travail comme chez Renault et PSA - phénomène nouveau de mémoire médicale -, suscitent un franc malaise. C’est de fatigue que d’autres salariés décèdent. Ainsi par exemple du métallurgiste Rudy Norbert, employé d’une entreprise sous-traitante dans le Nord, dont le sort est révélé par le journaliste Paul Moreira dans son livre « Les nouvelles censures ». Voilà un cas édifiant. Son patron exigeait qu’il puisse être joint en permanence. Il travaillait parfois deux jours d’affilée, la masse illégale des heures supplémentaires étant camouflée en primes. Le 7 mai 2001, il travaille 21 heures de suite. On le rappelle à 2h30 la nuit suivante ; à 6h du matin, constatant son total épuisement, son chef de chantier lui dit d’aller se reposer quelques minutes dans la voiture de la société. Il s’assoit, pose sa tête contre la vitre et meurt. Il avait 30 ans… Et pendant que certains laissent leur raison et leur peau au boulot, d’autres n’en ont aucun. Mme Lagarde, pour qui il n’existe pas de lien social en dehors du travail (« le contrat social, aujourd’hui, se décline en contrats de travail »), nie pourtant que le marché du travail soit « un gâteau à partager » entre concitoyens. Il faut dire qu’il est tellement plus rentable, pour une charge de labeur donnée, de payer moins de gens qu’il n’en faudrait…

Il faut lire ce discours en entier. Les envolées lyriques finales sont insurpassables : « le travail engendre le travail. A l’intérieur de ce cercle vertueux, le pays tournera à plein régime. […] Travailler plus, et vous multiplierez l’emploi. Dépensez plus, et vous participerez à la croissance. Gagnez plus, et vous augmenterez le pouvoir d’achat ! » Tant pis pour les bécanes humaines qui cassent à force de tourner à plein régime : le salarié jetable se remplace facilement. Travaillez plus, consommez plus, polluez plus. La fuite en avant n’en sera que plus rapide.

De cette facture orwellienne idéale, il n’y aurait donc que la pensée à soustraire… Il convient d’appeler enfin les choses par leur nom : quand un pouvoir politique articule l’affaiblissement de la pensée à l’augmentation du travail, il assume une propension au totalitarisme contre laquelle nous devons rester éveillés - les Nord-Coréens sont-ils par exemple encouragés à réfléchir par leur charismatique leader?...

La pensée contient des mondes infinis ; elle est le siège de notre humanité, ce qui nous reste quand tout nous a été ôté. Elle ne devrait jamais être soluble dans le travail. Employer ne doit pas devenir synonyme de domestiquer, ni l’argumentation économique marchande dominer toutes les autres dimensions de la délibération politique.

source : chez Sophie


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ASPIRALE

Ayant eu l'expérience malheureuse de perdre un texte que j'avais rédigé dans un forum, je me suis permis de reproduire des textes sortant de l'ordinaire par la qualité de la prose et l'originalité des idées exposées et qui seront en général accessibles via le libellé Opinions.


Le mode de pensée qui a généré un problème, ne peut être celui qui va le résoudre. ”
Albert Einstein

ASPIRALE, troisième!

Bienvenue à tous ceux qui pourront monter dans le train en marche de l’évolution par révolution !
(penser aux cycles des astres et des saisons, et à l’ascension de la tour de Pise ou à la navigation à la voile)

POUR LES SURFEURS PRESSES, ce site s’attaque à la pensée causale, à trop courte vue, et propose une alternative: (ap)prendre le temps comme facteur nécessaire de la bonne pratique des décisions. Il propose de (ré) apprendre à penser LONG, à mettre ses décisions en perspective. Cet exercice, lorsqu’il aura été pratiqué par le plus grand nombre, devrait aboutir à une révolution de la démocratie devenue démocrature: nous pensons que la démocratie ne peut être sauvée que par la construction d’une base de blocs démocratiques de 100 personnes, représentés au premier étage par des blocs des 100 représentants de 100 blocs, …etc…; etc…, pour construire une pyramide sociale où chacun pourrait participer sans être ni impuissant ni tout puissant!
Pour en savoir plus, surfez à l’aise: cliquez sur les liens en bleu sur cette page. Il y a du poisson à pêcher pour tout le monde et il n’est pas nécessaire d’attraper tous les poissons pour manger à sa faim. Sentez-vous comme chez vous, comme on dit…chez nous.

POUR LES AUTRES, ceux qui ont déjà (ap)pris le temps avec toute son importance, vous trouverez ci-après une présentation plus développée.

La vie sociale de chacun devient de plus en plus complexe. Même si on sait tout ce qu’on sait, on ne sait pas ce qu’on ne sait pas. Et on ne le saura jamais, par définition. Comment, dans un tel contexte, ne pas manquer de confiance en soi? Comment assurer, et surtout assumer ses décisions, face à une telle (im)possibilité de choix? Certainement pas en croyant qu’on pourra un jour en contrôler tous les paramètres, comme le prétend le mythe scientifique actuellement en vogue. Car il faut décider! Maintenant!

L’absence de respect pour le temps comme déroulement a transformé les investissements humains, depuis les transactions en Bourse jusqu’au mariage, en jeux de hasard. La vie quotidienne est devenue un casino relationnel. Nous sommes impuissants devant l’inconséquence et l’irresponsabilité de ceux qui justifient leurs privilèges et droits acquis par des circonstances passées, dépassées. Le monde est régenté par toutes sortes de mafias qui se sont approprié les sciences humaines pour manipuler les consciences dans le sens de leurs intérêts.

La pensée analytique est à la mode. On cherche les causes de tout, tout le temps, en espérant les supprimer sans doute comme si on pouvait remonter le temps. Cette forme de pensée était au départ uniquement destinée à étudier les lois de la nature; la méthode consiste à isoler les liens de cause à effet dans des systèmes les plus simples possible pour en établir les lois. Elle ne “voit” donc la réalité complexe qu’à travers un microscope méthodologique. Elle est rapidement submergée par la complexité des enchevêtrements en boucles rétroactives et en adaptations à niveaux multiples qu’elle découvre. Sans doute en raison de sa rigueur et de ses quelques rares succès, trop médiatisés, elle est devenue la seule bonne manière de penser la vie, un mythe. Mais le mythe scientifique qui veut tout simplifier sans pouvoir y arriver nous condamne aux travaux forcés à perpétuité, puisque il nous focalise sur le passé récent et proche. Il nous fait souvent prendre la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour “la” cause se son débordement. Dans le meilleur des cas elle justifie la chasse aux symptômes quand ce n’est pas la chasse aux sorcières. Notre civilisation décadente s’attaque systématiquement à la fumée plutôt qu’au feu qui la consume, la plupart du temps avec un ventilateur! On a oublié que pour décider il ne faut pas considérer les causes mais les buts, tout en respectant les lois de la nature que la méthode causale a établi en toute certitude. La cause du mal est d’en chercher la cause.

Nous travaillons à la (re)mise en place d’une pensée qui permette à chacun de décider et d’agir, même si nous ne possédons pas tous les paramètres que ces nouveaux tyrans, les ex-pères, “ceux qui savent”, prétendent avoir. En démontrant, ils démontent… ; il ne savent et ne sauront jamais rien de ce “plus” qui fait que, dans le vivant, le tout est plus que la somme des parties. Leur “expertise” vaut celle de bouchers: la viande ce n’est plus et pas encore du muscle. La connaissance de la viande même au niveau microscopique ne nous apprendra jamais rien sur le geste de l’artiste. Dépositaires des lois connues de la nature, ils ne savent rien du nœud qui noue les choses. Le savoir faire est plus qu’une somme de savoirs.

L’objet de ce site, son sujet et son projet est de militer pour la nécessité d’introduire le temps comme variable nécessaire dans les sciences humaines. Avant l’heure, ce n’est pas l’heur et après l’heure, ce n’est plus l’heur, et inversement. La première formulation, où le mot heur peut être remplacé par le mot “heure” nous parle du temps juste de nos décisions: il faut taper sur la balle quand elle se présente; la seconde formulation, ou le mot heur peut être remplacé par “opportunité” nous parle de l’espace juste de nos décisions: il faut savoir attendre la libération d’une maison et en avoir les moyens pour l’habiter soi-même. La décision est un art qui se cultive: il est nécessaire d’avoir observé pendant longtemps avant de pouvoir décider opportunément.

Depuis Einstein, on sait que le temps est la quatrième dimension dont il faut tenir compte pour apprivoiser l’infiniment grand et l’infiniment petit. La maîtrise du temps est aussi nécessaire pour apprivoiser l’infiniment complexe de la vie.

L’illustration de ce site est celle du temps vu de profil, au fil du temps de son histoire, et vu de face, comme les cycles si visibles de la vie. Ces spirales représentent les deux points de vue possibles sur la vie comme histoire et comme complexité présente: la ligne des causes et des effets et les bifurcations de l’histoire sont alternativement nécessaires à la construction de la vie. Personne ne peut en effet saisir la totalité de la vie du seul point de vue de son présent. Ces spirales sont comme des fractales, spirales constituées elles-mêmes de spirales, qui s’organisent à l’infini de l’espace et du temps. Partout et depuis la nuit des temps, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, elles représentent le mouvement évolutif de la nature à laquelle nous appartenons par chacune de nos modestes “aspirales” de vie. Si la vie doit être vue comme la construction en spirale qui s’aspire dans la quatrième dimension, cette vie se danse et s’articule en arabesques avec toutes les spirales des autres vies parallèles ou englobantes, toutes intimement interdépendantes. Imaginons la vie du monde et celle de la nature comme un enchevêtrement d’arabesques harmonieuses. A travers la découverte des lois de la nature humaine, chacun pourra sans doute un jour se réaliser selon sa nature, dans le respect du développement de chaque élément d’un environnement où chacun trouvera à occuper toute sa place et rien que sa place, en bonne entente avec ses voisins proches ou lointains.

Du désespoir si visible, si présent, l’espérance!

Lutter “contre” l’obscurité de la conscience, l’obscurantisme de la science, les abus de pouvoir des scientifiques ne sert à rien. La lumière qui vainc l’obscurité de la conscience passe par la révélation, l’accouchement des potentialités de chacun. Ce travail est notre tâche d’être humain: faire progresser notre réalité spécifique, la conscience. Le gigantesque aveuglement résiduel du monde ne peut servir d’alibi à ma propre cécité, à ma passivité, et moins encore d’alibi de ma destructivité. A chaque prise de conscience, l’infinie complexité de la vie s’éclaire d’un miracle, la découverte d’un raccourci secret qui passe par l’intention, qui elle, se passe allègrement de l’érudition sur les lois de la nature: l’intention crée. La bonne intention crée du bon, quels que soient les détours parfois douloureux empruntés; la mauvaise intention crée du mauvais, quels que soient les explications, les emballages utilisés. Destructeur est toujours celui qui regarde le passé pour le comprendre, l’expliquer, le justifier. Destructeur est celui qui tente de faire croire que cette démarche puisse servir à créer le futur. Notre enfer social est pavé de ces bonnes intentions. Seule l’efficacité est la preuve d’une pensée bonne. L’efficacité de chacun être mesurée par chacun à la diminution de ses peurs et la croissance de sa bienveillance.

A partir de cette version, seules les applications concrètes de la pensée qui s’est proposée tout au long des textes qui ont été publiés sur les deux premières versions seront prises en compte.

Les deux versions précédentes seront accessibles par les liens affichés dans la blogoliste. Vous pouvez charger chaque page dans vos favoris pour y accéder directement.

Les commentaires seront orientés vers la mise en œuvre de projets concrets. Le temps n’est plus ni à l’analyse critique de notre civilisation, comme c’est le cas dans la première version, ni à la discussion philosophique sur les biens-fondés de la pensée ternaire qui devrait succéder à la pensée binaire. Le temps est à l’action, symbolique et/ou pratique, car les mots, les articles, les œuvres d’art et mêmes les lois ne sont que des projections dans le plan de la vraie vie, qui ne se vit que de décisions.

Comme dans la première version, vous trouverez ici la liste des textes permanents qu’il suffira de cliquer pour les retrouver.

TEXTES PERMANENTS

  1. Foi et loi
  2. Vérités
  3. L’esprit des lois
  4. Liberté et déterminismes (reprise de la phase 2 d’aspirale)
  5. Cause
  6. L’espace-temps

Il y aura aussi des textes de type blog, qui suivront le fil de l’actualité.

Au fil des jours

Comme toute œuvre humaine, ce site est appelé à évoluer en fonction de l’expérience, à laquelle vous êtes conviés de participer aussi bien au niveau de la forme que du fond. Vos commentaires et propositions seront les bienvenus, à l’exception de discussions académiques sur le bien fondé des positions que chacun aura le droit de prendre comme le moins mauvais compromis qu’il trouve au présent entre tout ce qui lui est tombé dessus depuis l’enfance et la conservation de son potentiel évolutif.

Merci! et à bientôt, peut-être,

François Spiral

source : Aspirale


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Abou Dhabi injecte 7,5 milliards de dollars chez Citigroup et prend 4,9% de son capital

L'émirat d'Abou Dhabi va investir 7,5 milliards de dollars dans Citigroup, la première banque américaine et mondiale, fragilisée par la crise des crédits "subprime", en rachetant à terme jusqu'à 4,9% de son capital. Les fonds d'investissement souverains multiplient les investissements dans les grandes sociétés et places boursières internationales depuis quelques mois.

Alors que le cours de l'action Citi a chuté de plus de 30% en un mois et se négocie tout juste vers les 30 dollars, l'émirat d'Abou Dhabi décide de venir à la rescousse de Citigroup. Abou Dhabi a en effet choisi d'investir 7,5 milliards de dollars dans Citigroup, la première banque américaine et mondiale, fragilisée par la crise des crédits "subprime", en rachetant à terme jusqu'à 4,9% de son capital, a annoncé Citigroup lundi soir après la clôture de Wall Street.

L'investissement sera effectué par l'Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), le fonds d'investissement souverain d'Abou Dhabi, l'un des sept Etats membres des Emirats arabes unis. Citigroup explique être parvenue à un accord avec le fonds d'Abou Dhabi pour lui vendre des titres convertibles en actions pour 7,5 milliards de dollars, mais souligne que le fonds n'aura qu'un rôle limité. Selon Citigroup, le fonds ADIA "a accepté de ne pas détenir plus de 4,9% des actions, et n'aura pas de droits spéciaux, ni de rôle dans la direction stratégique de Citi, ni le droit de désigner un membre du conseil d'administration".

Cette injection massive d'argent frais est la bienvenue pour Citigroup, qui a été sérieusement ébranlée par la crise des crédits hypothécaires à risque ("subprime") et au passage limogé son président, Charles Prince.

Cet appel à la rescousse de l'émirat est une nouvelle preuve du poids financier croissant des Emirats arabes unis, qui multiplient les investissements dans les grandes sociétés et places boursières internationales depuis quelques mois."Cet investissement de l'un des premiers et plus sophistiqués investisseurs mondiaux apporte des capitaux complémentaires pour permettre à Citi de poursuivre ses opportunités d'affaires afin d'étendre son activité", déclare Win Bischoff, PDG de la banque par intérim, qui occupe cette fonction en attendant que soit trouvé un successeur à Charles Prince.

Cette décision "poursuit une série d'actions décidées ces derniers mois pour renforcer notre capital, dont la vente de certains actifs non stratégiques, l'émission de titres préférentiels et la décision annoncée précédemment d'acheter 32% du groupe japonais Nikko Cordial, payable en action", poursuit encore le président par intérim de la première banque mondiale.

De son côté le président du fonds d'Abou Dhabi, Sheikh Ahmed Bein Zayed Al Nahayan, a déclaré qu'il "considère Citi comme une entreprise de haute réputation dans la finance, avec une marque de premier rang et d'énormes opportunités de croissance". Cet investissement devrait être bouclé dans les prochains jours, précise la banque.

Chaque titre acheté par le fonds émirati pourra être converti en actions ordinaires à un prix compris entre 31,83 et 37,24 dollars par titre, à une date comprise entre le 15 mars 2010 et le 15 septembre 2011. L'apport d'argent sera coûteux pour la banque: les titres vendus à l'émirat lui rapporteront d'ici là un rendement annuel fixe de 11%, payable chaque trimestre.

Citigroup, particulièrement fragilisée par l'absence de nouveau patron, a reconnu lundi qu'elle prévoyait une nouvelle vague de suppressions d'emplois, après avoir déjà réduit depuis avril ses effectifs de 5%, soit 17.000 personnes. Selon certaines sources, les réductions d'effectifs pourraient concerner de 17.000 à 45.000 salariés sur un effectif global dans le monde de 320.000 personnes. Son action a chuté de 30% depuis mi-octobre et a perdu encore plus de 3% lundi, revenant autour de 30 dollars, un prix bas qui attire les prédateurs.


source : latribune.fr

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dimanche 25 novembre 2007

Man in the Browser

Nouvelle forme de cyber-criminalité contre les sites bancaires

Les attaques contre les sites bancaires, visant les données personnelles des utilisateurs, sont en recrudescence, constate F-Secure, une société proposant aux particuliers et aux entreprises des protections contre les menaces qui se répandent via internet et les réseaux de téléphonie mobile. Ces attaques utilisent une nouvelle génération de codes malicieux, utilisant la technique appelée "man in the browser".

(belga) - Alors que jusqu'ici les cyber-criminels usaient de mécanismes comme le phishing et le pharming, la technique du "Man in the browser" semble être de plus en plus répandue.

"Une fois l'ordinateur infecté par un virus de type 'trojan', le code malicieux ne se déclenche que lorsque l'internaute va sur son site de banque en ligne. Ce type de code malicieux est capable de récupérer les informations (identifiant et mot de passe) qui sont indiquées par l'internaute sur la vrai page web du site bancaire, en interceptant le code HTML dans son navigateur web. Ces données personnelles sont ensuite directement envoyées vers un site ftp ou le cyber-criminel les stocke, avant de les revendre au plus offrant sur d'autres sites web dédiés aux cyber criminels", indique F-Secure.

Les solutions de sécurité incluant une analyse comportementale représentent la meilleure protection contre ce type d'attaque, car les codes malicieux sont conçus spécifiquement pour certains sites bancaires. Ils ne sont pas diffusés en masse contrairement aux attaques par phishing par exemple, ajoute encore la société.

16:50 - 23/11/2007
Copyright © L'Echo (source)

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vendredi 23 novembre 2007

Money with money ...

Retirer de l'argent peut coûter de l'argent

Retirer de l'argent dans le distributeur d'une autre banque que la sienne n'est pas, comme on le croit, sans impact sur notre portefeuille.

(l'écho) - Selon «De Tijd», la majorité des banques facturent entre 5 et 1o cents chaque retrait dans une banque tierce aux détenteurs d'un simple compte à vue ou d'un package de base. Dans sa banque, les opérations restent gratuites du moins pour les 24 premières, comme le prévoit la loi sur le service de base.

ING facture 5 cents chaque retrait dans une autre banque à ses clients «Lion Account».

Auprès de Dexia, les clients «Compte Classic» s'acquittent de 10 cents par retrait dans une banque différente. Ce montant passera à 15 cents au 1er janvier.

Fortis impose lui 6 cents, et bientôt 10, aux détenteurs du «Basic Pack».

Quant à KBC, il comptabilise depuis toujours une somme de 7 cents; et ce au-delà de la 36e transaction.

Les petites banques n'échappent pas à la règle, Record appliquant ainsi un tarif «exorbitant» de 70 cents à tout retrait hors réseau ING. La gratuité persiste chez Argenta.

Photo Belga

08:33 - 23/11/2007
Copyright © L'Echo (source)

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Promiscuité ?

Vingt personnes travaillant dans un bureau de 50 m²: est-ce acceptable?

“Je travaille dans un bureau d'un peu plus de 50 m². Jusque-là tout va bien. Le problème est que je le partage avec 19 collègues. Autant de personnes sur une surface aussi réduite, cela ne me semble pas très sain! Existe-t-il des règles ou limites en la matière?”

REPONSE

La loi belge estime que chaque travailleur doit pouvoir disposer d'un espace réel de 10 m³ et d'une surface libre de 2 m² (hors mobilier). Les dimensions de la surface libre, hors mobilier, doivent être mesurées de façon telle que le personnel dispose de suffisamment de liberté de mouvement.

Surface libre ou surface réelle?

Tout dépend de l'interprétation de la surface que vous nous signalez:

  • Si les 50 m² correspondent à la surface libre, votre espace de travail répond aux exigences légales: vous disposez en effet de 2,5 m² de surface libre par personne. Le fait que vous puissiez travailler confortablement dépendra de l'aménagement du lieu de travail. La loi belge ne prévoit pas de dimensions minimales en ce qui concerne la table de travail.

Voici, en guise d'illustration, quelques directives utilisées dans le cadre de la norme néerlandaise NEN 1824:

Elément

Surface minimale

Les collaborateurs:

4 m² pour chaque poste de travail utilisé plus de deux heures par jour de façon régulière, chaise de bureau et espace de circulation sur le poste de travail compris

La table de travail:

1 m² pour un poste de travail avec écran plat, 2 m² pour un poste de travail avec écran CRT, 1 m² pour une table de lecture ou d'écriture, 2 m² pour une table à dessin

Les armoires:

1 m² pour chaque armoire

Les possibilités de réunion:

2 m² par personne

  • Si les 50m² correspondent à la surface reélle, il y a en effet un problème. Car cela signifie que vous ne diposez que d'une surface de 0,5 m², chaise et table comprises. C'est bien entendu insuffisant. Il est inacceptable de travailler dans un espace aussi réduit.

en collaboration avec Arista

source : références.be

Ce qui rend la pauvreté si dure, ce sont les privations, c'est la promiscuité. (Extrait d' Alexis ou le traité du vain combat de Marguerite Yourcenar @ evene.fr)


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mercredi 21 novembre 2007

Questions sur les TRACKERS


Le fonctionnement des trackers


Qu'est-ce qu'un tracker ?


Les trackers répliquent-ils uniquement des indices ?


Qui assure la liquidité des trackers ?
Le marché des trackers


Les trackers sont-ils de nouveaux produits ?
Les performances des trackers


Quelle est la corrélation entre la performance d'un tracker EasyETF et celle de son indice de référence ?


Pourquoi le tracker EasyETF CAC40® a une performance différente d'un autre tracker CAC40 ?
Acheter ou vendre un tracker


A quel moment de la journée peut-on acheter/vendre un tracker EasyETF ?


Peut-on vendre à découvert un tracker ?
La fiscalité des trackers


Les trackers donnent-ils droit à des dividendes ?
Informations complémentaires


Qui sont les teneurs de marché ?


Où trouver de l'information sur les indices ?


Pourquoi investir dans EasyETF DJ Islamic Market Titans 100 ?



source : EasyETF

Exchange-traded fund
Exchange-traded funds (or ETFs) are open-ended collective investment schemes, traded as shares on most global stock exchanges. Typically, ETFs try to replicate a stock market index such as the S&P 500 or Hang Seng Index, a market sector such as energy or technology, or a commodity such as gold or petroleum.

See more at Wikipedia.org...

Tracker (finance)
Un tracker est un outil financier (de placement ou d'emprunt) dont la valeur monétaire ou le taux de rendement est directement et totalement indexé sur l'évolution d'une donnée économique ou financière (un taux d'intérêt, l'indice d'un secteur boursier, les résultats d'une branche d'activité d'une entreprise, etc.) précisée dès l'origine dans le contrat de placement, d'émission ou de prêt.

Pour la suite, voir Wikipédia.org...





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OBSAAR ?

Havas voudrait émettre à nouveau des OBSAAR

Havas vient d'annoncer la convocation d'une assemblée générale extraordinaire mi-janvier pour examiner une nouvelle émission d'Obsaar (obligations à bon de souscription et/ou d'acquisition d'actions remboursables) d'un montant maximum de 100 millions d'euros.

Chez Havas, l'OBSAAR a la cote. Il y a moins d'un an, le groupe de publicité avait lancé une émission d'obligations à bons de souscription et/ou d'acquisition d'actions remboursables pour 270 millions d'euros. 500 cadres en avaient alors bénéficié. Le groupe recommence aujourd'hui l'opération mais cette fois-ci pour un montant moindre, au maximum de 100 millions d'euros.

"Cela permettra de renforcer encore l'association des dirigeants et cadres clés du groupe, et notamment ceux recrutés depuis 12 mois, au développement et à la croissance d'Havas au cours des prochaines années", indique le groupe dans un communiqué. Il ajoute que l'émission contribuera également à renforcer la structure financière.

Havas n'est pas le seul à faire usager de cette alternative aux stock options. En juin 2007, Radiall a levé ainsi 39,5 millions d'euros, Bonduelle, 150 millions. Plus récemment, fin septembre, Groupe Open en a émis pour 70 millions

source : latribune.fr

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Le Viager, mode d'emploi.

Le viager peut être avantageux

PHILIPPE VAN SOMEREN, BRIGITTE DE WOLF-CAMBIER, ;LEFE

jeudi 15 novembre 2007, 14:26

*

photo D.R.

C’est une formule qui peut satisfaire les intérêts des vendeurs et des acquéreurs pour autant que l’on balise la durée de la rente. Et celle de l’occupation des lieux. Pages 2 à 7

La vente en viager : un côté pile, un côté face

La vente en viager n’est pas un concept nouveau mais il fait à nouveau parler de lui. Question de mode ou d’évolution de société ? Quoi qu’il en soit, voici les conseils essentiels.

Concrètement, la vente en viager consiste à mettre en vente un bien – appartement, maison… – en contrepartie d’un prix, converti en une rente viagère. Elle est semblable à une vente ordinaire mais présente toutefois certaines particularités. Le vendeur vend le bien à un acquéreur qui accepte et s’engage à payer une rente, le vendeur conservant ou non un droit d’usufruit ou d’usage.

Les modalités de paiement de prix diffèrent. Au lieu de payer le prix en une seule fois, l’acquéreur le paiera en plusieurs tranches (les rentes), jusqu’au décès du vendeur ou pour un terme fixé par les parties.

Parfois, l’acquéreur verse un capital lors de la signature de l’acte. C’est le « bouquet ».

Des avantages…

Cette forme de vente présente certains avantages. « Pour le vendeur, il s’agit d’un complément de revenus non taxables (sauf dans le cas de vente à une société). Il peut garder la jouissance du bien tout en touchant un capital (bouquet) et une rente. Pour l’acquéreur par contre, le prix obtenu est souvent plus faible compte tenu du caractère aléatoire de l’opération et la rente est moins élevée que la mensualité d’un prêt hypothécaire. Cependant, l’acquéreur ne bénéficiera pas des avantages fiscaux liés aux crédits hypothécaires en cas d’achat moyennant paiement d’une rente viagère », souligne le notaire Etienne Beguin (Namur-Dinant).

… mais aussi des inconvénients

Des inconvénients, il y en a également. « Le vendeur n’est plus propriétaire (et s’il a conservé la jouissance du bien, il peut être confronté à des problèmes de gestion). Quant à l’acquéreur, en cas de rente non limitée dans le temps, il peut payer très, très longtemps. Et beaucoup si la rente est indexée et s’il y a de l’inflation. »

Le calcul des espérances de vie

Pas évident de cerner la complexité de cette forme de vente très particulière. « Il est pourtant impératif de préciser comment fonctionne le viager », insiste Eric Verlinden, administrateur délégué de Trevi. « Jeanne Calment, qui a vendu sa maison en viager alors qu’elle était âgée de 90 ans, y est restée jusqu’à l’âge de 122 ans au grand dam de l’acheteur. C’est le côté théâtral de cette forme de vente mise en avant par le film “Le Viager”. A côté de celui-ci, existe un aspect plus froid, mathématique. Le calcul des espérances de vie. Celui-ci se fait sur base de tables établies en fonction de moyennes précédentes, des tables de mortalité qui ne représentent toutefois que des moyennes indicatives. »

Améliorer la qualité de vie

Quand ces opérations en viager se rencontrent-elles ? Essentiellement dans le cas de personnes sans enfant souhaitant obtenir un complément de revenus, dans des opérations à caractère familial ou entre proches enfin, lorsqu’il existe une volonté délibérée de « déshériter » ses enfants.

« Nous recevons de plus en plus de demandes de viager de la part de personnes âgées dont l’espérance de vie augmente. Ces dernières souhaitent vendre leur bien notamment par viager (1) pour conserver une certaine qualité de vie », explique le notaire Renaud Grégoire (Liège). « Avec l’apparition de familles recomposées, le rapport parents/enfants a changé et le problème de la transmission du patrimoine se pose d’une autre façon. »

La plupart des agences immobilières traditionnelles ne possèdent pas de département spécifique dédié au viager. « Nous n’avons pas créé de division séparée car nous ne faisons que quelques opérations de ce type chaque année », commente E. Verlinden. Des agences spécialisées, comme Viagerim, se sont par contre spécialisées dans ce créneau de marché (2).

Une formule intéressante

Pour un particulier, est-il intéressant d’acheter en viager ? La réponse des spécialistes est nuancée. « Pour le petit investisseur qui se ménage un revenu futur ou une habitation pour les enfants, ce système permet d’investir des sommes moindres pour un résultat satisfaisant même à long terme, étant donné la hauteur des prix pratiqués actuellement (surtout à Bruxelles), ce qui ne permet plus aux jeunes d’accéder facilement à la propriété avec une solution traditionnelle telle que le prêt hypothécaire », commente J-F. Jacobs, Viagerim.

Pour l’investisseur spécialisé, qui répartit son portefeuille sur une vingtaine ou une trentaine de biens, l’achat en viager peut être également intéressant. Une question de répartition de risques mais aussi de moyens ! Il faut en effet avoir des revenus suffisants et les fonds nécessaires pour payer l’ensemble des frais liés à la vente (frais de notaire, droits d’enregistrement, inscription hypothécaire, commission de l’agence), le recours à un créancier hypothécaire étant dans ce type d’opérations par nature impossible.

www.viagerim.eu

www.notaire.be

Livre : Aspects civils et fiscaux des droits de jouissance

Usufruit, rente viagère : comment fonctionnent ces techniques de transmission patrimoniale avec un droit de jouissance « réservé » ? Le 10 mai 2007 s’est tenu un colloque à ce sujet, organisé par la licence en notariat de l’ULB. Un livre est à présent paru qui contient les actes de ce colloque, dans la collection Patrimoines & Fiscalité, sous la direction de Philippe Page et André Culot, aux éditions Anthemis. On y décrit d’abord ce qu’est l’usufruit, ce « droit réel qui consiste à user et jouir temporairement d’un bien mobilier ou immobilier appartenant à autrui, à la charge d’en conserver la substance et d’en jouir en bon père de famille ».

Et ensuite ce que sont les droits et obligations de l’usufruitier et du nu-propriétaire. La rédaction des clauses d’usufruit ou de rente viagère par le notaire doit bien définir les droits des parties afin de limiter les risques de conflits. Et sur le plan fiscal, il s’agit de tenir compte du sort réservé, en droits d’enregistrement et de succession, aux réserves d’usufruit ou de rente. Ainsi qu’aux accroissements et réversions. Sinon, les objectifs civils pourraient être anéantis. Un livre très important donc, pour les juristes et fiscalistes notamment.

« Les droits de jouissance. Aspects civils et fiscaux » Ed. Anthemis, 230 p., 71 euros. www.anthemis.be

ce que vendeur et acquéreur doivent savoir

La vente en viager reste un contrat aléatoire, qui peut engager pour longtemps. Avant de franchir le pas, voici, en 10 points, ce qu’il faut garder à l’esprit.

1Qu’est-ce qu’une vente viagère ? Comme à l’occasion d’une vente simple, un compromis sera signé, de préférence, en raison de la spécificité de ce type de contrats, sous le contrôle d’un notaire ou d’un juriste compétent en la matière. A la différence d’une vente ordinaire, dans le cadre d’une vente en viager, le prix ne sera pas payé mais transformé en une rente. Il s’agit d’un versement périodique et généralement indexé, effectué par l’acquéreur au vendeur, jusqu’au décès de ce dernier.

Toutefois, il n’est pas obligatoire mais d’usage de verser au crédirentier un bouquet, lequel représente la partie du prix (en moyenne un dixième) qui ne sera pas convertie en une rente. Cette somme est payée par le débirentier au crédirentier au plus tard lors de la signature de l’acte authentique.

Deuxième différence : si le vendeur a fait appel à un agent immobilier, les frais de l’agence immobilière, qui peuvent monter jusqu’à 10 % du prix obtenu, ne lui seront pas imputés comme dans le cadre d’une vente ordinaire. C’est l’acquéreur qui les assume.

Les frais, droits et honoraires afférents à un acte d’acquisition en viager sont sensiblement les mêmes que ceux d’un acte de vente « normal ». Ils seront acquittés à la signature de l’acte notarié d’acquisition, lequel stipulera le montant de l’éventuel bouquet, la partie exacte du prix qui se transforme en une rente et, également, la prise d’une inscription d’office et d’une inscription conventionnelle au Bureau des Hypothèques de l’arrondissement où est situé le bien acquis.

2Un caractère aléatoire. Dans ce type de vente, l’acquéreur (appelé débirentier) spécule sur la durée de vie du vendeur (appelé crédirentier). En effet, il sait qu’il ne sera délivré de son obligation de payer une rente et qu’il ne deviendra pleinement propriétaire du bien qu’au décès du crédirentier.

3Peut-on assumer un viager ? Avant de se lancer, il faut au préalable s’assurer de pouvoir supporter la charge de la rente mensuelle. Comment la déterminer ? Du point de vue de l’acquéreur, le viager peut se comparer à un achat à crédit dont la durée de remboursement des mensualités est aléatoire. Pour cette raison, il est conseillé aux futurs débirentiers de ne pas consacrer au remboursement de la rente plus d’un tiers de leurs revenus mensuels nets (rentrées brutes diminuées des charges).

4Bien libre ou occupé ? Contrairement à une idée répandue, il n’est pas du tout impossible d’acheter un bien non occupé en viager. Il est vrai que, la plupart du temps, le crédirentier souhaite continuer à occuper son bien. Il s’en réserve l’usufruit. Dans ce cas, une fois l’acte notarié signé, il peut rester dans les lieux ou le donner en location et toucher les loyers si, par exemple, il rejoint un home. Sans entrer dans les détails, le débirentier pourrait ne se réserver qu’un droit d’usage ou d’occupation, ce qui diminue sa protection par rapport à un usufruit, mais majorera la rente.

5Le calcul de la rente. Le montant de la rente est libre. En pratique, on le calcule en fonction de l’espérance de vie du ou des crédirentier(s) et du taux d’intérêt du marché. Le calcul est complexe et des tables existent. On consultera par exemple le site de J. Schryvers (http://users.pandora.be/J.Schryvers/tables/). Le montant de la rente varie en fonction de la présence ou l’absence du crédirentier dans les lieux. Un bien libre d’occupation pourra en effet générer des revenus locatifs au profit du débirentier.

6Attention au fisc. Fixer une rente trop peu élevée par rapport à ces critères peut s’avérer fiscalement dangereux, surtout si l’acquéreur est un enfant ou un proche du crédirentier. L’administration fiscale pourrait requalifier l’opération en une donation déguisée, avec toutes les conséquences que l’on devine…

7L’indexation de la rente. La liberté des parties est totale. La rente peut être liée à l’indice des prix à la consommation, l’indice santé ou autre, mais elle peut aussi ne pas être indexée ou subir une indexation plafonnée à un certain montant par an.

8Quelle durée ? Le viager n’expire qu’au moment du décès du crédirentier. Si le bien immobilier a été vendu par deux conjoints, le délai expirera au décès du dernier de ces deux crédirentiers et la rente sera calculée sur base de celui des deux qui possède l’espérance de vie la plus élevée. Il est même envisageable de prévoir une rente pour chacun des deux conjoints. Mais, en raison de l’augmentation conséquente de l’espérance de vie, il est possible de fixer une durée maximale. Dans cette hypothèse, à l’expiration du délai convenu, le débirentier devient propriétaire même si le ou les crédirentier(s) sont encore en vie. Quelle que soit la solution retenue, la rente sera adaptée aux conditions de la vente.

Signalons qu’en cas de décès du crédirentier dans les trois semaines de la passation de l’acte authentique, la vente sera résolue de plein droit.

9Et si l’acheteur ne sait plus assumer la rente ? Diverses protections légales existent en faveur du débirentier. Elles se justifient par la défense des intérêts qui les sous-tend : éviter de supprimer à une personne, âgée et souvent démunie, une source de revenus indispensable. Comme expliqué au point 1., deux inscriptions hypothécaires sont prises en faveur du crédirentier. Elles le protègent d’un débirentier dont la situation financière se détériorerait. En présence de divers créanciers de ce débirentier, le crédirentier pourra faire vendre l’immeuble et être payé en priorité sur le prix obtenu. De plus, l’acte notarié prévoit une clause résolutoire expresse, appelée en droit un pacte commissoire exprès. Si la rente n’est pas payée pendant un ou plusieurs mois, ce pacte permet au crédirentier de demander en justice la résolution immédiate de la vente. Il récupérera son bien et gardera toutes les rentes versées jusqu’alors.

Si le crédirentier décède avant le débirentier, ses héritiers sont tenus de continuer à assumer la rente, mais pas s’ils renoncent à la succession. Dans ce cas, la clause résolutoire expresse trouve à s’appliquer et le crédirentier récupérera son bien. Pour éviter d’ainsi tout perdre, un débirentier peut souscrire une assurance-vie dont les bénéficiaires sont ses héritiers. S’il décède, le capital versé par la compagnie à ces derniers leur permettra de continuer à assumer le paiement de la rente.

Une autre solution peut tirer d’affaire un débirentier : revendre le bien « normalement » pour pouvoir continuer le versement de la rente, ou céder ses droits et obligations de débirentier à un tiers acquéreur contre finance. Sans entrer dans les détails, dans les deux cas, pour des raisons différentes, l’accord du crédirentier sera requis.

10Quel intérêt pour les parties ? Un propriétaire qui arrive à un certain âge peut estimer avoir besoin d’un revenu complémentaire et périodique. Pour certains, la raison résidera dans le montant trop peu élevé de la pension. Pour d’autres, la décision de vendre peut s’expliquer par l’absence de tout héritier ou, en présence d’héritiers, par le choix de ne pas laisser l’immeuble à ces derniers.

Une vente simple implique en outre un déménagement, aventure que l’immense majorité des personnes âgées préfère éviter. Le viager permet à celles-ci de « rester dans leurs murs » tout en bénéficiant d’une rente mensuelle et indexée.

Autre avantage : si l’acheteur est un particulier, la rente ne sera pas imposable dans le chef du vendeur.

Pour un acheteur, il s’agira de se constituer une épargne forcée ou de s’acheter une « chance » de devenir rapidement propriétaire. Mais beaucoup d’acheteurs pensent à acquérir pour leurs enfants ou pour simplement diversifier leur patrimoine.

Pour plus de renseignements, on peut consulter le site des notaires (www.notaire.be).

Petits conseils pratiques d’un notaire

Les conseils du notaire Gaëtan Bleeckx, président de la NVN, aux vendeurs.

– Faire calculer la rente par un notaire. Ces derniers disposent d’un programme informatique spécialisé leur permettant de calculer cette rente en fonction de l’existence ou non d’un bouquet, de l’âge de la personne qui vend, de sa durée probable de vie, du taux d’intérêt convenu, etc.

– Vérifier qu’il est bien prévu dans le compromis de vente qu’en cas de non-paiement de deux arrérages, le vendeur a la faculté de faire prononcer la résolution de la vente.

– Vérifier que la rente est bien indexée, que le bien ne peut pas être revendu à une société qui déduirait la rente de ses frais professionnels…

– Stipuler qu’en cas de revente l’acquéreur reste tenu solidairement avec le nouvel acquéreur ou que la vente nécessite l’accord préalable et écrit du vendeur.

Pour les acquéreurs, il faut vérifier s’il s’agit ou non d’une rente libre ou si le vendeur entend occuper le bien vendu.

La rente est elle stipulée sans limite de durée ou avec un maximum (10,15, 20 ans) ?…

un cas pratique À titre d’exemple

Pour expliquer le fonctionnement du « viager », le notaire Renaud Grégoire propose l’exemple suivant.

– La valeur de l’immeuble est fixée à 250.000 euros.

– La vente de la nue-propriété avec réserve de l’usufruit aux vendeurs jusqu’au décès du survivant.

– L’âge des deux têtes (c’est-à-dire des deux bénéficiaires) est de 70 ans.

– Le bouquet réduit.

Concernant l’aléa.Deux aléas existent ou sont possibles :

– L’un qui concerne la durée de l’usufruit réservé aux vendeurs.

– Le second qui se rapporte à la durée de paiement de la rente viagère.

Pour éviter le problème des « durées de vie très longues » ( par exemple plus de 95 ou de 100 ans), deux solutions sont possibles :

– soit limiter la durée de paiement de la rente à, par exemple, maximum 20 ou 25 ans ;

– soit prévoir une diminution de la rente après une période à convenir (par exemple 20 ou 25 ans).

« Il est clair que si la rente n’est pas limitée par un de ces mécanismes, le montant de la rente sera moins élevé puisque l’acquéreur doit tenir compte du “prix du risque” », souligne le notaire Grégoire.

Concernant le bouquet et la rente. Plus le bouquet (c’est-à-dire l’acompte payé à l’acte) est important, moins la rente sera élevée. Il y a une diminution du risque pour l’acquéreur lorsqu’il paie un gros bouquet puisque la somme transformée en rente est moins importante. L’usage est souvent de proposer un bouquet de 10 % de la valeur de l’immeuble. Mais le bouquet peut être plus élevé et atteindre jusqu’à 50 % de la valeur de la nue-propriété.

Venons-en au calcul de la valeur de l’usufruit réservé et de la nue-propriété. Cette dernière est égale à la pleine propriété diminuée de la valeur de l’usufruit réservé. L’usufruit réservé par des personnes de 70 ans l’est pour la durée de leur vie, laquelle est selon les tables actuarielles (jusqu’au décès du dernier vivant) d’environ 18 à 19 ans.

Si on retient une valeur d’usufruit de 42-45 % de la pleine propriété (soit 100 à 125.000 euros), la valeur de la nue-propriété s’élève à environ 55-58 % de la pleine propriété.

Dans l’hypothèse retenue, la valeur de la nue-propriété de l’immeuble s’élève à 137.500 euros à 145.000 euros.

Quid de la répartition et de la rente ? Si l’on retient l’hypothèse d’une valeur de la nue-propriété de 145.000 euros, il convient de déterminer quelle partie de ce prix doit être payée comptant (bouquet).

Si le paiement d’un bouquet est limité à 25.000 euros lors de l’acte (outre les frais pleins), il faut convertir en rente la différence, c’est-à-dire 145.000 – 25.000 = 120.000 euros.

Si l’on considère une valeur à convertir en rente de 120.000 euros, sur deux têtes, la rente est calculée en prenant en compte la durée probable de paiement, c’est-à-dire la durée moyenne de vie, laquelle est dans notre cas de 18/19 ans.

Un capital de 120.000 euros, converti en rente dans le cas décrit ci- avant, pourrait donc être de 650 à 700 euros par mois. Un prêt hypothécaire de 120.000 euros se rembourse par mensualités de plus ou moins 800 euros/mois. Dans le cas de la rente, il faut tenir compte du risque d’une durée sensiblement plus longue et des charges, spécialement de l’indexation.

Mais le montant peut être plus élevé si la rente n’est pas indexée ou si une durée maximale est fixée (par ex. 20 ans).

source : Le Soir



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To be or not to be ?

Chronique juridique: entrepreneur sans attestation d’établissement - 20/11/2007

[ Photo: Livios ]

Chaque mois, Livios décortique une question juridique éloquente en collaboration avec le bureau d'avocats Dehaese & Dehaese. Cette fois-ci, nous étudions les conséquences juridiques et financières de l’exécution par un entrepreneur de travaux pour lesquels il ne possède pas d’attestation d’établissement.

Cour d’appel de Bruxelles, 23/06/2004

Les faits

Un maître d’ouvrage découvre que l’entrepreneur de toiture a fabriqué lui-même la charpente de toiture de son habitation. Le cahier des charges prévoit cependant une charpente préfabriquée. Le problème tient au fait que l’entrepreneur ne possède pas l’attestation d’établissement requise pour cette activité réglementée.
Suite à divers points de discussion entre le maître d’ouvrage et l’entrepreneur, une procédure est intentée devant le tribunal.

Le jugement de la Cour d’appel

La Cour d’appel fait remarquer que la législation relative à l’établissement est d’ordre public et qu’une infraction à celle-ci est sanctionnée pénalement. Etant donné qu’une attestation d’établissement est une condition de validité de l’exécution du contrat d’entreprise, l’absence d’attestation entraîne l’absolue nullité de la partie du contrat pour laquelle l’entrepreneur ne possède pas l’attestation d’établissement requise. Aucune faute ne doit être prouvée dans son chef.

Etant donné que la charpente (d’ailleurs correctement exécutée) ne peut plus être démontée, la Cour décide que le maître d’ouvrage doit payer à l’entrepreneur uniquement le prix de revient des travaux, c.-à-d. sans le bénéfice.

Un bon conseil

Nous avons la chance d’avoir à notre disposition des professionnels qui possèdent un savoir-faire professionnel. Déjà en 1985, le législateur a introduit la législation sur l’établissement. Entre-temps, environ dix-huit professions figurent sur la liste des ‘professions réglementées’ que l’on peut retrouver sur le site du Service Public Fédéral Economie.

Lorsqu’un contrat d’entreprise est déclaré nul en l’absence de l’attestation d’établissement obligatoire, le maître d’ouvrage devra payer une indemnité pour les travaux déjà exécutés correctement. Cette indemnité s’élèvera au maximum au prix de revient des travaux ou à la plus-value du bâtiment sur lequel ont porté les travaux. Si les travaux n’ont pas été correctement exécutés, l’entrepreneur devra payer des dommages-intérêts, de telle sorte que le préjudice occasionné puisse être réparé par un entrepreneur possédant une attestation d’établissement.
L’entrepreneur perd toujours le bénéfice qu’il aurait pu réaliser sur l’exécution du contrat.

source : Livios

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lundi 19 novembre 2007

How Much ?

Quel est le prix réel du private banking?

Outre les frais de gestion portés en compte par la banque, d'autres coûts plus «discrets» sont parfois liés au service personnalisé.

Le private banking est un sujet brûlant dans notre pays. Les banques belges se livrent une âpre lutte pour attirer les clients fortunés, tandis que de plus en plus de banques étrangères lorgnent avec avidité notre pays. L'activité se révèlerait donc plutôt «juteuse»...

C'est en tout cas l'avis d'un spécialiste du secteur: «L'aspect grands volumes joue un rôle indubitable. En supposant que le private banking représente 1% de la clientèle, il représentera un pourcentage plus élevé des bénéfices.»

En soi, la raison suffirait déjà à chouchouter les clients intéressés. Il leur est pourtant demandé de payer ces services personnalisés. Néanmoins, déterminer le prix du private banking dans chaque banque n'est pas une sinécure.

La réponse des banques à cette question varie, en effet. Plusieurs d'entre elles ne pratiquent pas de tarif précis.

«Contrairement à la banque de détail, où chaque produit est tarifé, la situation est beaucoup plus difficile pour le private banking. Tout dépend de ce que souhaite le client en termes de gestion et de risque. C'est du sur-mesure», confie une grande institution bancaire.

Au-delà des écarts tarifaires, les banques utilisent aussi différents paramètres et structures de coûts. La plupart demandent une indemnité de gestion. Il peut s'agir d'un montant fixe ou calculé selon le patrimoine dont le client confie la gestion. Dans ce cas, le pourcentage varie de 0,3% à 1%. Pour gérer 1 million d'euros, le client paiera donc de 3.000 à 10.000 euros.

En outre, les banques peuvent calculer des commissions pour chaque transaction effectuée pour le compte du client. Sans compter les droits de garde, c'est-à-dire l'indemnité couvrant la conservation des effets dans un portefeuille.

Certaines banques proposent une formule «all-in» couvrant ces trois catégories de coûts. Chez Fortis, selon la stratégie de placement choisie, cette formule coûte de 1 à 1,5% du patrimoine géré, avec un minimum de 2.500 euros par trimestre.

Coûts cachés

Outre les frais de gestion, de commission et de conservation, le client du private banking peut également se voir confronté à d'autres coûts, cachés. S'il investit dans des fonds , il paie des frais de gestion. Lorsque les fonds sont gérés par la même banque que celle qui gère le patrimoine, on parle alors de «double dip».

Les droits d'entrée et de sortie de ces fonds sont également à charge du client. «Ces deux catégories de frais n'apparaissent pas sur la facture mais ont un impact sur le rendement du fonds», révèle un expert.

Dernière catégorie de coûts possibles: les frais pour transactions en devises étrangères. Les investisseurs qui souhaitent, par exemple, acheter des actions américaines doivent d'abord acheter des dollars. «C'est l'un des coûts les plus cachés, qui constitue une source incroyable de revenus», explique l'expert.

Pour déterminer quel tarif appliquer, les banques utilisent une série de paramètres, à commencer par la formule de gestion: gestion assistée, où le client reçoit des conseils mais décide lui-même ce qu'il fait de son portefeuille, ou gestion discrétionnaire, où il mandate la banque pour gérer ses avoirs. Là encore, les tarifs varient d'une banque à l'autre. Une constante, cependant: les frais diminuent proportionnellement à l'importance du patrimoine géré. «L'indemnité de gestion peut être facilement réduite de 25 à 35 points de base lorsque le patrimoine géré est de 15 millions d'euros au lieu de 5 millions», confirme un spécialiste.

JL

16:52 - 07/11/2007
Copyright © L'Echo (source)

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