mardi 27 novembre 2007

ASPIRALE

Ayant eu l'expérience malheureuse de perdre un texte que j'avais rédigé dans un forum, je me suis permis de reproduire des textes sortant de l'ordinaire par la qualité de la prose et l'originalité des idées exposées et qui seront en général accessibles via le libellé Opinions.


Le mode de pensée qui a généré un problème, ne peut être celui qui va le résoudre. ”
Albert Einstein

ASPIRALE, troisième!

Bienvenue à tous ceux qui pourront monter dans le train en marche de l’évolution par révolution !
(penser aux cycles des astres et des saisons, et à l’ascension de la tour de Pise ou à la navigation à la voile)

POUR LES SURFEURS PRESSES, ce site s’attaque à la pensée causale, à trop courte vue, et propose une alternative: (ap)prendre le temps comme facteur nécessaire de la bonne pratique des décisions. Il propose de (ré) apprendre à penser LONG, à mettre ses décisions en perspective. Cet exercice, lorsqu’il aura été pratiqué par le plus grand nombre, devrait aboutir à une révolution de la démocratie devenue démocrature: nous pensons que la démocratie ne peut être sauvée que par la construction d’une base de blocs démocratiques de 100 personnes, représentés au premier étage par des blocs des 100 représentants de 100 blocs, …etc…; etc…, pour construire une pyramide sociale où chacun pourrait participer sans être ni impuissant ni tout puissant!
Pour en savoir plus, surfez à l’aise: cliquez sur les liens en bleu sur cette page. Il y a du poisson à pêcher pour tout le monde et il n’est pas nécessaire d’attraper tous les poissons pour manger à sa faim. Sentez-vous comme chez vous, comme on dit…chez nous.

POUR LES AUTRES, ceux qui ont déjà (ap)pris le temps avec toute son importance, vous trouverez ci-après une présentation plus développée.

La vie sociale de chacun devient de plus en plus complexe. Même si on sait tout ce qu’on sait, on ne sait pas ce qu’on ne sait pas. Et on ne le saura jamais, par définition. Comment, dans un tel contexte, ne pas manquer de confiance en soi? Comment assurer, et surtout assumer ses décisions, face à une telle (im)possibilité de choix? Certainement pas en croyant qu’on pourra un jour en contrôler tous les paramètres, comme le prétend le mythe scientifique actuellement en vogue. Car il faut décider! Maintenant!

L’absence de respect pour le temps comme déroulement a transformé les investissements humains, depuis les transactions en Bourse jusqu’au mariage, en jeux de hasard. La vie quotidienne est devenue un casino relationnel. Nous sommes impuissants devant l’inconséquence et l’irresponsabilité de ceux qui justifient leurs privilèges et droits acquis par des circonstances passées, dépassées. Le monde est régenté par toutes sortes de mafias qui se sont approprié les sciences humaines pour manipuler les consciences dans le sens de leurs intérêts.

La pensée analytique est à la mode. On cherche les causes de tout, tout le temps, en espérant les supprimer sans doute comme si on pouvait remonter le temps. Cette forme de pensée était au départ uniquement destinée à étudier les lois de la nature; la méthode consiste à isoler les liens de cause à effet dans des systèmes les plus simples possible pour en établir les lois. Elle ne “voit” donc la réalité complexe qu’à travers un microscope méthodologique. Elle est rapidement submergée par la complexité des enchevêtrements en boucles rétroactives et en adaptations à niveaux multiples qu’elle découvre. Sans doute en raison de sa rigueur et de ses quelques rares succès, trop médiatisés, elle est devenue la seule bonne manière de penser la vie, un mythe. Mais le mythe scientifique qui veut tout simplifier sans pouvoir y arriver nous condamne aux travaux forcés à perpétuité, puisque il nous focalise sur le passé récent et proche. Il nous fait souvent prendre la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour “la” cause se son débordement. Dans le meilleur des cas elle justifie la chasse aux symptômes quand ce n’est pas la chasse aux sorcières. Notre civilisation décadente s’attaque systématiquement à la fumée plutôt qu’au feu qui la consume, la plupart du temps avec un ventilateur! On a oublié que pour décider il ne faut pas considérer les causes mais les buts, tout en respectant les lois de la nature que la méthode causale a établi en toute certitude. La cause du mal est d’en chercher la cause.

Nous travaillons à la (re)mise en place d’une pensée qui permette à chacun de décider et d’agir, même si nous ne possédons pas tous les paramètres que ces nouveaux tyrans, les ex-pères, “ceux qui savent”, prétendent avoir. En démontrant, ils démontent… ; il ne savent et ne sauront jamais rien de ce “plus” qui fait que, dans le vivant, le tout est plus que la somme des parties. Leur “expertise” vaut celle de bouchers: la viande ce n’est plus et pas encore du muscle. La connaissance de la viande même au niveau microscopique ne nous apprendra jamais rien sur le geste de l’artiste. Dépositaires des lois connues de la nature, ils ne savent rien du nœud qui noue les choses. Le savoir faire est plus qu’une somme de savoirs.

L’objet de ce site, son sujet et son projet est de militer pour la nécessité d’introduire le temps comme variable nécessaire dans les sciences humaines. Avant l’heure, ce n’est pas l’heur et après l’heure, ce n’est plus l’heur, et inversement. La première formulation, où le mot heur peut être remplacé par le mot “heure” nous parle du temps juste de nos décisions: il faut taper sur la balle quand elle se présente; la seconde formulation, ou le mot heur peut être remplacé par “opportunité” nous parle de l’espace juste de nos décisions: il faut savoir attendre la libération d’une maison et en avoir les moyens pour l’habiter soi-même. La décision est un art qui se cultive: il est nécessaire d’avoir observé pendant longtemps avant de pouvoir décider opportunément.

Depuis Einstein, on sait que le temps est la quatrième dimension dont il faut tenir compte pour apprivoiser l’infiniment grand et l’infiniment petit. La maîtrise du temps est aussi nécessaire pour apprivoiser l’infiniment complexe de la vie.

L’illustration de ce site est celle du temps vu de profil, au fil du temps de son histoire, et vu de face, comme les cycles si visibles de la vie. Ces spirales représentent les deux points de vue possibles sur la vie comme histoire et comme complexité présente: la ligne des causes et des effets et les bifurcations de l’histoire sont alternativement nécessaires à la construction de la vie. Personne ne peut en effet saisir la totalité de la vie du seul point de vue de son présent. Ces spirales sont comme des fractales, spirales constituées elles-mêmes de spirales, qui s’organisent à l’infini de l’espace et du temps. Partout et depuis la nuit des temps, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, elles représentent le mouvement évolutif de la nature à laquelle nous appartenons par chacune de nos modestes “aspirales” de vie. Si la vie doit être vue comme la construction en spirale qui s’aspire dans la quatrième dimension, cette vie se danse et s’articule en arabesques avec toutes les spirales des autres vies parallèles ou englobantes, toutes intimement interdépendantes. Imaginons la vie du monde et celle de la nature comme un enchevêtrement d’arabesques harmonieuses. A travers la découverte des lois de la nature humaine, chacun pourra sans doute un jour se réaliser selon sa nature, dans le respect du développement de chaque élément d’un environnement où chacun trouvera à occuper toute sa place et rien que sa place, en bonne entente avec ses voisins proches ou lointains.

Du désespoir si visible, si présent, l’espérance!

Lutter “contre” l’obscurité de la conscience, l’obscurantisme de la science, les abus de pouvoir des scientifiques ne sert à rien. La lumière qui vainc l’obscurité de la conscience passe par la révélation, l’accouchement des potentialités de chacun. Ce travail est notre tâche d’être humain: faire progresser notre réalité spécifique, la conscience. Le gigantesque aveuglement résiduel du monde ne peut servir d’alibi à ma propre cécité, à ma passivité, et moins encore d’alibi de ma destructivité. A chaque prise de conscience, l’infinie complexité de la vie s’éclaire d’un miracle, la découverte d’un raccourci secret qui passe par l’intention, qui elle, se passe allègrement de l’érudition sur les lois de la nature: l’intention crée. La bonne intention crée du bon, quels que soient les détours parfois douloureux empruntés; la mauvaise intention crée du mauvais, quels que soient les explications, les emballages utilisés. Destructeur est toujours celui qui regarde le passé pour le comprendre, l’expliquer, le justifier. Destructeur est celui qui tente de faire croire que cette démarche puisse servir à créer le futur. Notre enfer social est pavé de ces bonnes intentions. Seule l’efficacité est la preuve d’une pensée bonne. L’efficacité de chacun être mesurée par chacun à la diminution de ses peurs et la croissance de sa bienveillance.

A partir de cette version, seules les applications concrètes de la pensée qui s’est proposée tout au long des textes qui ont été publiés sur les deux premières versions seront prises en compte.

Les deux versions précédentes seront accessibles par les liens affichés dans la blogoliste. Vous pouvez charger chaque page dans vos favoris pour y accéder directement.

Les commentaires seront orientés vers la mise en œuvre de projets concrets. Le temps n’est plus ni à l’analyse critique de notre civilisation, comme c’est le cas dans la première version, ni à la discussion philosophique sur les biens-fondés de la pensée ternaire qui devrait succéder à la pensée binaire. Le temps est à l’action, symbolique et/ou pratique, car les mots, les articles, les œuvres d’art et mêmes les lois ne sont que des projections dans le plan de la vraie vie, qui ne se vit que de décisions.

Comme dans la première version, vous trouverez ici la liste des textes permanents qu’il suffira de cliquer pour les retrouver.

TEXTES PERMANENTS

  1. Foi et loi
  2. Vérités
  3. L’esprit des lois
  4. Liberté et déterminismes (reprise de la phase 2 d’aspirale)
  5. Cause
  6. L’espace-temps

Il y aura aussi des textes de type blog, qui suivront le fil de l’actualité.

Au fil des jours

Comme toute œuvre humaine, ce site est appelé à évoluer en fonction de l’expérience, à laquelle vous êtes conviés de participer aussi bien au niveau de la forme que du fond. Vos commentaires et propositions seront les bienvenus, à l’exception de discussions académiques sur le bien fondé des positions que chacun aura le droit de prendre comme le moins mauvais compromis qu’il trouve au présent entre tout ce qui lui est tombé dessus depuis l’enfance et la conservation de son potentiel évolutif.

Merci! et à bientôt, peut-être,

François Spiral

source : Aspirale


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