lundi 12 novembre 2007

Confédération européenne des syndicats


Nos objectifs

La Confédération européenne des syndicats (CES) parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 82 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 12 fédérations sectorielles.

L’objectif majeur de la CES est de promouvoir le modèle social européen et d’œuvrer au développement d’une Europe unifiée de paix et de stabilité au sein de laquelle les travailleurs et leur famille peuvent pleinement profiter des droits humains et civils et de hauts niveaux de vie.

Le modèle social européen incarne une société combinant une croissance économique soutenable accompagnée de niveaux de vie et de travail en hausse constante y compris le plein emploi, la protection sociale, l’égalité des chances, des emplois de bonne qualité, l’inclusion sociale et un processus de prise de décisions politiques qui implique pleinement la participation des citoyens.

La CES pense que la consultation des travailleurs, la négociation collective, le dialogue social et des bonnes conditions de travail sont la clé de la promotion de l’innovation, de la productivité, de la compétitivité et de la croissance en Europe.

INFLUENCER LE PROCESSUS DÉCISIONNEL EUROPÉEN

La CES se bat pour une Union européenne (UE) ayant une dimension sociale forte et pour un cadre macroéconomique équilibré qui tienne pleinement compte des besoins et des aspirations de ses citoyens. À cette fin, elle participe à l’élaboration des politiques économiques et sociales au plus haut niveau, en collaboration avec tous les organes de l’UE : Présidence de l’UE, Conseil de l’UE, Commission européenne et Parlement européen. Cela implique :
* de prendre part au Sommet social tripartite annuel chaque printemps, afin d’évaluer les progrès de l’Agenda de Lisbonne pour 2000-2010 ;
* d’avoir le droit d’être consulté, avec les autres partenaires sociaux européens, sur les décisions concernant l’emploi, les affaires sociales et la politique macroéconomique ;
* d’entretenir une relation étroite avec un intergroupe de députés du Parlement européen ;
* de coordonner la participation des syndicats dans le cadre de plusieurs instances consultatives, dont le Comité économique et social (CES), ainsi qu’au sein d’agences européennes pour la formation professionnelle, les conditions de vie et de travail, la santé et la sécurité.

Deux fois par an, des rencontres sont tenues entre le Conseil « ECOFIN », la Banque centrale européenne (BCE), la Commission et les partenaires sociaux dans le cadre du dialogue macro-économique, établi en 1998.

La CES a joué un rôle clé dans l’élaboration de textes législatifs essentiels de l’UE, dont la directive sur les comités d’entreprise européens (1994) et la directive sur l’information et la consultation (2002), et dans la rédaction de la Charte des droits fondamentaux et du Traité constitutionnel de l’UE.

DIALOGUE SOCIAL EUROPÉEN

Dans le même temps, la CES négocie avec les employeurs au moyen du « dialogue social européen » . Cela se traduit par un dialogue social sectoriel dans 33 secteurs industriels différents, coordonné par les fédérations syndicales européennes. Suite à la reconnaissance officielle, par l’UE, du droit des partenaires sociaux à négocier des accords-cadres au niveau européen, la CES a signé trois accords-cadres sectoriels européens avec ses homologues du patronat, qui ont été adoptés par le Conseil des ministres et mis en œuvre sous la forme de directives. Ils concernent le congé parental (1996), le travail à temps partiel (1997) et les contrats à durée déterminée (1999). Par ailleurs, les syndicats et les employeurs ont mis en œuvre d’autres accords conclus au niveau européen dans le cadre du dialogue social « autonome ». Ils concernent le statut des télétravailleurs (2002), le stress lié au travail (2004), et le harcèlement et la violence au travail (2007). Enfin, il faut souligner la signature des cadres d’action comme le cadre d’actions pour le développement des compétences et des qualifications tout au long de la vie (2002) et sur l’égalité hommes-femmes (2005).

ACTION SYNDICALE

Pour défendre ses revendications, la CES peut faire appel à la mobilisation de ses affiliés. Elle a coordonné de grandes campagnes visant à intégrer de nouvelles dispositions sur l’emploi dans le traité de l’UE, à inciter les électeurs à participer aux élections européennes et à soutenir la Charte européenne des droits fondamentaux et le Traité constitutionnel. Ces dernières années, la CES a organisé régulièrement des manifestations européennes à l’occasion de sommets européens – par exemple, à Lisbonne en juin 2000, à Nice en décembre 2000 (où 80 000 travailleurs ont participé à l’Euro-manif pour soutenir l’Europe sociale) et à Laeken (Belgique) en décembre 2001 – mais aussi des Journées d’action européennes aux printemps 2003 et 2004, et des euro-manifestations majeures le 19 mars 2005 (80.000 participants) et le 14 février 2006 (à Strasbourg) contre la directive services.

MÉTHODES DE TRAVAIL DÉMOCRATIQUES

La CES adopte toutes ses politiques et activités à travers une structure démocratique de représentants élus. Le Congrès est son autorité suprême. Il se réunit tous les quatre ans et élit le secrétaire général. Le Comité exécutif et le Comité de direction, plus restreint, sont responsables de la mise en œuvre des politiques entre les sessions, tandis que le Secrétariat, dont le siège est à Bruxelles, gère les activités quotidiennes de la CES.

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