lundi 19 novembre 2007

Worldwide Individual Tax Comparator Report

C'est en Belgique que les cadres sont les plus taxés

D'après une enquête mondiale effectuée par Mercer, la Belgique arrive bonne dernière sur 32 pays pour le niveau d'impôt sur le revenu. Or il s'agit d'un critère important pour la détermination par les multinationales des packages salariaux qu'elles octroient à leurs employés.

(L'Echo) - D'après une enquête mondiale effectuée par Mercer, la Belgique arrive bonne dernière sur 32 pays pour le niveau d'impôt sur le revenu. Or il s'agit d'un critère important pour la détermination par les multinationales des packages salariaux qu'elles octroient à leurs employés.

Si l'on se fie à l'enquête mondiale effectuée par Mercer, les Emirats Arabes Unis, la Russie et Hong-Kong sont les pays ayant les taux d'impôts sur le revenu les plus bas au monde, tandis que la Belgique, le Danemark et la Hongrie pratiquent les taux les plus élevés.

Le " Worldwide Individual Tax Comparator Report " de Mercer passe en revue les systèmes d'imposition et d'octroi d'avantages au sein de 32 pays. Il se concentre principalement sur les taux de taxation individuelle, les salaires moyens et la situation familiale. Ces données sont utilisées par les sociétés multinationales pour établir les packages salariaux pour leurs expatriés et employés locaux.

Pour les managers célibataires, les Emirats Arabes Unis offrent l'environnement fiscal le plus attractif par rapport au revenu net disponible. Ils n'imposent aucune taxe sur les revenus et les contributions locales de sécurité sociale ne s'élèvent qu'à 5% du salaire brut de l'employé.

La Russie, deuxième dans le classement, applique à tous les niveaux de revenus une taxe forfaitaire de 13%. Hong-Kong se place au troisième rang et applique des taxes et contributions de sécurité sociale à concurrence de 14,2% du salaire brut.

Sans surprise, les pays européens occupent la deuxième moitié du classement. Le Royaume-Uni se classe 14ème, suivi par l'Irlande (18), l'Espagne (19) et la Suisse (21). La France et l'Allemagne se classent respectivement en 22ème et 29ème place, avec des niveaux de taxation respectifs de 34,1% et 45,7%. Au bas du classement se trouvent la Hongrie (30), le Danemark (31) et la Belgique (32), payant respectivement 48,5 %, 48,6 % et 50,5 % de leurs revenus bruts en impôts et en contributions de sécurité sociale.

Selon Brian Waite, consultant chez Mercer, la fiscalité locale est un des facteurs que les multinationales prennent en considération lors de transferts de personnel expatrié. " Ce facteur a un impact évident sur le salaire net, et dans certains pays où les taux de taxation sont bas ou nuls, c'est une incitation importante à travailler à l'étranger ", explique-t-il. " Dans les pays appliquant des taux de taxation élevés, les multinationales doivent offrir des packages qui équivalent au minimum au pouvoir d'achat des expatriés dans leur pays d'origine ", poursuit-il.

D'autres facteurs importants à prendre en considération dans les allocations aux expatriés sont le logement, les écoles privées et les adaptations au coût de la vie locale. A cela s'ajoutent les complications très fréquentes pour le maintien du financement des plans de pension dans le pays d'origine. " Tous ces facteurs contribuent aux frais élevés que peut représenter le potentiel d'une main d'oeuvre expatriée ", observe Brian White.

Le rapport de Mercer indique également que d'une façon générale, les employés mariés sont avantagés par rapport aux employés célibataires, et que les employés mariés avec deux enfants sont les plus favorisés. Selon Niklaus Kobel, chercheur au sein du bureau Mercer de Genève, la situation de famille détermine grandement les taux d'impôts locaux. " Notons toutefois qu'un niveau d'impôt élevé ne signifie pas nécessairement moins de qualité de vie ", précise-t-il. Or de ce point de vue la Belgique a quelques atouts à faire valoir : prix immobilier raisonnables, enseignement abordable, environnement multiculturel notamment.

" Mais en même temps, cela signifie que certains pays sont en mesure d'offrir une qualité de vie comparable pour un niveau de taxation moins élevé… ", ajoute encore Niklaus Kobel.

J.-P. B.

01:00 - 19/11/2007
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