vendredi 21 novembre 2008

Chute libre ...

Conseil d'administration à haut risque chez Citigroup


Le titre de l'ex-numéro un mondial des services financiers a dégringolé de 50% en deux jours. Ses dirigeants étudient divers scénarii qui pourraient aboutir à la vente pure et simple de Citi.

citigroup

L'heure des choix a sonné pour l'ex-numéro un mondial des services financiers Citigroup dont le cours de Bourse a chuté de moitié en deux jours.  Jeudi, l'action Citigroup s'est encore effondrée avec un plongeon de 26,41% à 4,71 dollars, touchant en séance son plus bas niveau depuis 15 ans. Mercredi, le titre avait dévissé de plus de 23%. 

Citigroup fait notamment les frais de rumeurs de marchés persistantes sur ses résultats. De nombreux analystes anticipent de nouvelles pertes pour la banque au quatrième trimestre et pour l'année prochaine. A l'image de Deutsche Bank qui estime que Citi devrait afficher une perte de 30 cents par action en 2009 malgré la suppression annoncée lundi de 52.000 emplois l'an prochain pour revenir à 300.000 salariés.

Dans son édition de jeud soir, le Wall Street Journal (WSJ) indique que les dirigeants de Citi ont mis à l'étude divers scénarios du pire, prévoyant la cession de pans entiers de la banque. Voire sa vente pure et simple. Ces discussions sont encore à un stade très préliminaire et ne signifient pas que la banque new-yorkaise a fait une croix sur sa stratégie d'indépendance, ajoute le journal économique, citant des personnes proches du dossier. Le conseil d'administration de Citigroup doit se réunir vendredi pour discuter des options à sa disposition. 

A 25,6 milliards de dollars, la capitalisation boursière de Citigroup est désormais à peine supérieure à l'aide de 25 milliards que vient de lui octroyer le Trésor dans le cadre du plan de soutien au système financier. L'ancien numéro un mondial de la finance pèse moins en Bourse que la banque régionale US Bancorp, aux actifs neuf fois moins importants.

"Citigroup a semé beaucoup de doutes chez les investisseurs en quelques jours", souligne Gregori Volokhine, analyste chez Meeschaert New York, en rappelant les annonces en rafale de la banque depuis lundi: suppression de 50.000 emplois, rapatriement de 18 milliards de dollars d'actifs toxiques dans ses comptes, renforcement au capital du prince al-Walid ( qui a vu sa participation passer de moins de 4% à plus de 5%). 

Parmi ses actifs qui pourraient être vendus figurent la filiale Smith Barney, spécialisée dans la vente de titres boursiers aux particuliers, l'activité "cartes de crédit" ou l'activité de services aux entreprises financières, l'une des plus dynamiques du groupe, selon le journal. Une autre possibilité serait de vendre ou de fusionner le groupe, par exemple avec la banque d'affaires Goldman Sachs ou sa concurrente Morgan Stanley, selon des spéculations d'analystes rapportées par le WSJ. Selon des informations de presse, Citigroup et Morgan Stanley --dont l'actuel directeur général de Citi,Vikram Pandit, est issu-- avaient brièvement envisagé à l'automne un tel rapprochement.



 source :  latribune.fr

Aucun commentaire: