Sommaire du n°1 de la "Revue Générations"
Gros-plan 2 La solidarité sous le même toit: une expérience d’habitat intergénérationnel en Espagne 18 Vivre pleinement toute sa vie: des personnes âgées qui bougent au Danemark Rencontres entre générations 6 Vous aussi, vous avez été amoureuse? Réflexion 8 Lettre ouverte aux jeunes qui croient que le vieillissement ne les concerne pas HISTOIRES 16 L'espace d'un instant: Fernande 22 Dis, raconte: le trésor de la vie 28 Bandes dessinées échos et infos 15 A découvrir 26 Infos 24 Matériel pédagogique |
Mots clés : société – jeunes –vieillesse – vieillissement – géritude – durée de vie – réflexion
Lettre ouverte aux jeunes qui croient que le vieillissement ne les concerne pas
MICHEL LORIAUX, INSTITUT DE DÉMOGRAPHIE/UCL
“La perspective d’une société nouvelle, plus humaine et moins compétitive, avec des valeurs plus douces, à l’image des aînés qui les supportent,
émerge progressivement.
Donnez-lui sa chance, car elle ne peut, à vous aussi les jeunes, que vous être bénéfique.”
Vous êtes jeunes, vous avez 20 ou 30 ans et l’avenir vous appartient. Vous êtes, comme on dit, en pleine force de l’âge et vous avez l’impression d’être au maximum de possession de vos capacités physiques et mentales. Bravo, vous avez raison et vous avez de la chance, car même à 20 ou 30 ans, tout le monde ne peut malheureusement pas en dire autant.
Les vieux sont-ils des martiens ?
Et les vieux par rapport à vous, les connaissez-vous bien, en dehors de vos parents ou de vos proches immédiats, et pensez-vous que vous avez quelque chose en commun avec eux des intérêts, des représentations, des valeurs, des responsabilités?
Je ne voudrais pas m’aventurer et répondre pour vous, mais je pense que non ! Vous les connaissez mal, ou vous ne les connaissez pas du tout, et souvent ils vous apparaissent aussi étrangers que des martiens, ou des membres de civilisations lointaines, mystérieuses et incompréhensibles.
Et après tout, on peut difficilement vous en vouloir si vous pensez comme cela. Sans vouloir vous disculper par pure démagogie, il faut admettre que vous ne faites là que reproduire un modèle latent dans toutes les sociétés occidentales, quelque chose qui tient à l’air du temps, qui se glisse insidieusement et imperceptiblement dans nos esprits et qui guide nos attitudes et nos comportements presque à notre insu. Car, reconnaissons-le, nos sociétés ont créé un certain climat d’exclusion à l’égard des personnes âgées et elles ont largement contribué à dresser les générations les unes contre les autres.
Tout le monde connaît les arguments évoqués : les vieux sont des poids morts pour nos sociétés depuis qu’ils ne sont plus pris en charge par les familles, mais par les Etats, via les systèmes de solidarité collective et qu’ils ne participent plus à l’effort collectif de production de richesses. Des arguments au nom desquels on pourrait imaginer de les soumettre à l’épreuve du cocotier, comme dans certaines peuplades primitives où seuls survivent les vieux qui peuvent encore grimper à l’arbre et s’y maintenir sans tomber. Ou même les “euthanasier” purement et simplement pour inutilité et coût d’entretien trop élevé.
L’épreuve du cocotier
Bien sûr, nos valeurs judéo-chrétiennes et notre éthique occidentale ne nous permettraient pas d’envisager un tel traitement de la vieillesse qui susciterait naturellement de nombreuses oppositions.
Il ne faudrait pas croire pour autant que la question de l’élimination des vieillards relève de la science-fiction car, dans certains pays hautement “développés”, les Etats-Unis en tête, il se trouve des mouvements puissants pour réclamer une sorte de ‘solution finale” pour les vieillards grabataires dont le coût d’entretien est devenu trop lourd à supporter et qui détournent des investissements importants d’autres catégories de la population plus ‘méritantes” ou plus utiles, les jeunes notamment. Et il ne s’agit pas là d’actions motivées par un grand sens moral ou une sensibilité portant à abréger des souffrances intolérables, comme certaines législations sur euthanasie volontaire l’autorisent, car les seuls arguments évoqués ici sont économiques, au nom du respect de l’équité entre les générations.
Drôle d’équité, disons-le. Pourtant, c’est cette même équité qui est évoquée par d’autres auteurs, moins virulents il est vrai, pour expliquer qu’il y aurait lieu de réduire le niveau des pensions, parce que nos systèmes de sécurité sociale sont devenus trop généreux et qu’ils ont fini parfaire des retraités la catégorie la plus nantie en revenus et surtout en patrimoine, dont la grande majorité est concentrée entre les mains de personnes âgées de plus de 60 ans.
De nombreux jeunes travailleurs ont ainsi acquis la conviction qu’il était plus raisonnable de financer au maximum soi-même sa propre retraite, plutôt que de se fier à des mécanismes de répartition qui vont un jour ou l’autre capoter, quand les prestations-services dépasseront de loin les cotisations prélevées.
Mais n’est-ce pas là une bien exorbitante prétention que d’imaginer qu’on pourrait subvenir seul à ses propres besoins et à ceux de son ménage, pendant une période d’inactivité qui risque d’être au moins aussi longue que la durée de sa vie active?
Avec quoi payerez-vous les années gagnées sur la mort ?
Autrefois, on obtenait sa retraite à 65 ans et on risquait fort d’être déjà mort 5 ou 10 ans plus tard, de sorte que la collectivité ne devait financer les pensions que pendant un laps de temps relativement bref. Mais aujourd’hui, tout a changé et la longévité s’accroît sans cesse aux âges élevés dans le même temps où l’âge légal ou conventionnel d’accession à la retraite tend à diminuer. Ceux d’entre vous qui ont actuellement plus ou moins 20 ans et qui auront donc 55 ans aux alentours de 2030 pourront fort bien vivre en moyenne jusqu’à 90 ans et même, pour un nombre non négligeable, atteindre 100 ou 110 ans, c’est-à-dire ne pas mourir avant la seconde moitié du prochain siècle et même, au-delà, vers 2070!
Que ferez-vous de ces années gagnées sur la mort si votre retraite intervient effectivement vers les 55 ans, ou même plus tôt, puisqu’il est assez évident que la quantité globale de travail diminuera dans l’avenir? Quarante-cinq ou cinquante ans de vie inactive qu’il vous faudra occuper par des loisirs plus ou moins intelligents, mais pendant lesquels il vous faudra aussi des ressources afin de pouvoir accéder à ces loisirs. Pensez-vous que c’est à la mesure de votre effort d’épargne potentiel pendant les 30 années de votre vie professionnelle?
Et les jeunes de demain, à qui vous aurez donné l’habitude de ne plus respecter les solidarités intergénérationnelles, pensez-vous qu’ils voudront ou pourront encore recréer des systèmes d’assurance par répartition ? Probablement non, car les générations qui auront, les premières, tranché la chaîne de la solidarité intergénération-nelle envers les générations plus âgées, devront elles-mêmes subir le contrecoup de leur acte insensé. C’est la conséquence d’une vérité toute simple et tellement banale que j’ai presque honte de le rappeler : les jeunes d’aujourd’hui seront les vieux de demain, et rien ne changera aussi longtemps que l’homme ne sera pas devenu éternel, à l’image des dieux.
La vieillesse s’est approprié la mort
Par contre, une chose a changé, c’est l’allongement de la vie qui est incontestablement le progrès le plus marquant du XXe siècle, bien avant la découverte de l’énergie atomique ou la conquête de l’espace.
Avec l’élévation de l’espérance de vie, tout a changé, parce que les enfants ont cessé de mourir en grand nombre et que la mort s’est trouvée progressivement reléguée à la fin de
L’explication de la marginalisation contemporaine de la vieillesse réside probablement dans ce fait : ce que les philosophes appellent le déni de mort (le refus psychologique de reconnaître la mort comme notre partenaire incontournable) a engendré le déni de vieillesse qui a renforcé l’exclusion et la marginalisation des vieux. En quelque sorte, les vieux sont relégués moralement à la périphérie de nos sociétés dans des mouroirs aseptisés, comme les pauvres et les SDF sont relégués à la périphérie de nos villes, dans les bidonvilles de la croissance urbaine.
La vieillesse fait peur et on a longtemps pris le parti de ne pas la regarder en face pour ne pas la voir, et de la traiter médicalement et socialement dans des institutions spécialisées : maisons de repos, hôpitaux gériatriques, ou autres établissements, afin de ne pas avoir à entendre les cris de détresse de ceux qui souffrent de douleur ou de solitude.
Il faut néanmoins admettre que les situations se sont sans doute améliorées depuis quelques années, et qu’une meilleure connaissance des problèmes du grand âge et du vieillissement a entraîné une meilleure reconnaissance des personnes âgées, même si beaucoup de progrès restent à réaliser.
La société est un tout
Ce que démontre tout cela, c’est surtout que la question des rapports entre générations est au coeur du débat sur le vieillissement et plus généralement sur l’avenir des sociétés occidentales qui doivent toutes faire face à un vieillissement démographique de plus en plus accentué.
Une société constitue un tout homogène dont on ne peut séparer les parties, sous peine de fragiliser tout l’édifice. Il en va du social, comme de l’individuel : de même qu’un être humain n’est accompli que s’il passe par tous les âges de la vie, depuis l’enfance jusqu’à la vieillesse, une société n’est réussie que si elle parvient à intégrer toutes les classes d’âge.
Et là est bien le grand défi : intégrer tous les âges, sans exclusive. Ne pas intégrer les jeunes ou les vieux, mais les jeunes et les vieux avec des échanges réciproques entre toutes les générations. Car le principal danger dans un groupe, c’est que les échanges s’opèrent à sens unique et qu’une catégorie apparaisse comme bénéficiaire d’avantages exorbitants et unilatéraux. Recevoir a un corollaire obligé : rendre. Les personnes âgées ou les retraités, s’ils sont perçus ou traités uniquement comme des consommateurs passifs, sont condamnés à assister à leur dévalorisation inéluctable et à leur marginalisation accrue.
Des citoyens à part entière
Pour l’éviter, il faut absolument trouver ou reconnaître une utilité sociale aux aînés et leur permettre de valoriser les énormes potentiels de ressources dont ils sont détenteurs, non seulement en revenus et en capital économique, mais surtout, dirais-je, en savoir faire et en capital humain. C’est seulement dans la logique insensée de l’économisme qui gouverne les sociétés capitalistes que les personnes âgées ont été assimilées à un capital obsolète ou à des machines usées et inutiles, en faisant abstraction de l’immense réservoir de ressources humaines, de connaissances et d’expériences qu’elles représentent.
De plus en plus, les aînés se considèrent comme des citoyens à part entière qui ont certes des devoirs à respecter mais également des droits à faire valoir et une vision propre de la société à proposer. Après tout, si la longévité atteignait les 90 ans et si la fécondité restait bloquée à un niveau très inférieur au seuil de remplacement des générations (comme c’est actuellement le cas 1,6 ou 1,7 enfants par femme), il faudrait s’attendre à ce que les personnes âgées de 60 ans et plus représentent, vers la moitié du siècle prochain (c’est-à-dire quand vous-mêmes, les jeunes d’aujourd’hui, serez devenus les aînés de demain), près de 40 % des effectifs totaux de la population.
Dans ces conditions, elles ne seraient pas loin de détenir la majorité politique absolue, et elles la détiendront même à coup sûr si on inclut dans ce groupe les quinquagénaires : autrement dit, dans l’avenir, il sera de moins en moins possible de gouverner dans les sociétés démocratiques sans les “vieux” et, a fortiori, contre les vieux, sous peine de déclencher de formidables conflits de générations qui pourraient, si on n’y prend garde, relayer les luttes de classe des XIXe et XXe siècles.
Les jeunes n’ont plus le vent en poupe
Et bien évidemment dans cette hypothèse, les jeunes risqueraient d’en être les grands perdants, puisqu’ils n’auraient plus pour eux la masse démographique et politique suffisante. Il faut donc vous résigner à inéluctable et admettre une réalité incontournable : les jeunes n’ont plus le vent en poupe et ils ne sont plus les seuls moteurs de la nouvelle société qui se met en place sous nos yeux : finie la société industrielle, vive la société informationnelle, c’est-à-dire une société qui ne sera plus basée principalement sur la production de biens classiquement matériels (voitures, frigos, téléviseurs, etc.), mais davantage sur la production de services de masse dans une multitude de domaines, mais en particulier dans ceux de l’éducation, de la santé et des loisirs. Or,quels sont les groupes numériquement importants qui sont les principaux demandeurs de tels services : bien évidemment seulement les personnes âgées et les retraités, pour la simple et bonne raison qu’ils sont en croissance constante, qu’ils sont les principaux détenteurs du temps libéré et qu’ils peuvent le consacrer à l’exercice de toutes les formes de loisirs ou d’activités récréatives que la nouvelle société de communication propose : pas seulement les voyages et les cures de revalidation, mais aussi les théâtres et l’opéra, le cinéma et la télé, les cafés et les salles de sport, etc.
Avez-vous jamais réfléchi au prix que vous devriez payer pour vos vacances d’été, en juillet et en août, s’il n’y avait pas des cohortes de vieux qui rentabilisent les installations hôtelières et les clubs de vacances pendants les saisons creuses ?
En ce qui concerne la santé, pas de doute non plus : les personnes âgées sont des grands consommateurs de services et soins sanitaires, mais tous les équipements coûteux et diversifiés qui sont mis en oeuvre pour satisfaire leur demande, vous sont également accessibles et permettent aux pouvoirs publics de promouvoir une politique de santé préventive qui vous aidera peut-être à devenir à votre tour centenaire dans de bonnes conditions de qualité de vie.
Les retraités créeront la croissance
Peut-être m’objecterez-vous que ces activités de service ne suffisent pas à faire une économie prospère et à créer de la croissance, car vous avez en tête qu’on considère généralement les investissements dans ces domaines - notamment ceux de la santé et de l’éducation comme des investissements improductifs, c’est-à-dire non générateurs d’effets d’entraînement sur le reste de économie. N’en croyez rien ! C’est une illusion entretenue par des économistes classiques qui ne comprennent plus rien au monde dans lequel ils vivent.
En réalité, la nouveauté est à la fois que des richesses de plus en plus nombreuses peuvent être créées avec de moins en moins d’hommes pour les produire et que les services qui autrefois demandaient seulement un certain savoir-faire personnel - l’éducation en est un exemple - réclament aujourd’hui l’assistance de technologies de pointe (des ordinateurs, des magnétoscopes, des réseaux de communication, etc.) qui, à leur tour, exercent des effets multiplicateurs sur l’économie à travers les relations interindustrielles.
Voilà la raison pour laquelle améliorer la santé ou diffuser l’éducation ne peuvent plus être considérés comme des dépenses improductives, mais comme des facteurs de développement des sociétés post-industrielles. Et voilà pourquoi les retraités seront les moteurs de ce développement nouvelle formule, parce qu’ils sont ceux dont les besoins dans ces domaines sont les plus importants ou les plus novateurs, et dont les ressources sont suffisantes pour adresser une demande soutenue à l’économie. A condition bien sûr, qu’on ne fasse pas tout pour les en empêcher, notamment en réduisant le niveau des retraites légales ou en limitant leur accès aux services de santé.
Les vieux comme planche de salut
En somme, la meilleure chance, pour vous les jeunes, de retrouver de l’emploi ou de vous faire une place dans une société qui vous paraît souvent si inhospitalière, c’est paradoxalement de permettre à vos aînés de jouer le rôle qu’on attend d’eux en qualité de consommateurs de biens et de services à haute valeur ajoutée et à forte composante technologique. Vous croyiez sans doute au départ que les vieux étaient une menace pour vous et qu’ils vous « bloquaient » dans votre avenir, et vous découvrez tout d’un coup qu’ils sont peut-être votre principale planche de salut. Curieux revirement de situation, non?
La perspective d’une société nouvelle, plus humaine et moins compétitive, avec des valeurs plus douces, à l’image des aînés qui les supportent, émerge progressivement. Donnez-lui sa chance, car elle ne peut, à vous aussi les jeunes, que vous être bénéfique. Aujourd’hui, la transition entre la société industrielle et la société informationnelle vous paraît difficile et pénible à supporter, parce que vous êtes les premiers à supporter les soubresauts de cet enfantement délicat. C’est peut-être difficile à admettre, mais le chômage, les emplois précaires et les difficultés de faire carrière constituent les symptômes d’un
formidable progrès sociétal : la fin d’une ère de labeur et l’entrée dans la civilisation du temps libéré et des loisirs. Bien entendu, une telle mutation ne peut se faire en quelques années sans que des générations entières aient à en souffrir.
Le vieillissement est l’affaire de tous
La seule chose à faire est d’essayer de limiter les dégâts et de veiller à ce que cette révolution de l’ère de la géritude soit la moins douloureuse possible pour un maximum de nos concitoyens. Mais c’est aussi d’éviter les fausses manoeuvres, les mesures perverses et les politiques inadaptées que nos dirigeants sont tentés de prendre parce qu’ils n’ont pas compris les véritables enjeux de notre temps. Aidez-les donc à voir plus clair et à ne plus projeter dans l’avenir les recettes qui ont fait le succès du passé.
Les vraies questions ne sont pas aujourd’hui de savoir comment financer les retraites ou comment limiter les dépenses de santé, ni même de partager le travail et le chômage comme on l’entend répéter quotidiennement. Le seul débat qui compte réellement, c’est de savoir comment répartir équitablement entre les générations des ressources qui ne sont certes pas illimitées, mais qui sont néanmoins importantes, et comment sortir d’une crise qui n’est pas celle de l’Etat-Providence, mais d’un système de production capitaliste poussé à l’absurde où l’on confond trop facilement la liberté d’entreprendre et l’anarchie du profit, l’égalité et la loi du plus fort, la justice entre générations et la chasse aux sorcières vieillissantes.
Le monde que je vous propose de rejoindre et d’essayer de construire ensemble n’est pas exempt d’embûches, ni de conflits, mais il est d’abord fait d’amour et de sagesse, de coopération entre les âges, de solidarité collective, de respect de l’environnement et de meilleure intégration de nos activités par rapport à la nature dont on comprend enfin qu’il devient impératif de
Michel Loriaux
Extrait du Cahier DAJEP n’ 18/1993
MINISTERE DE
Boulevard Léopold
B-1080 Bruxelles
Tél: 32/2/ 413.24.79
L’allongement de la durée de vie
En gagnant 30 ans de longévité en moins d’un siècle, l’espèce humaine a radicalement modifié ses conditions de vie. Et cela davantage qu’au cours de toute l’histoire de l’humanité qui a précédé. Dans l’ancien régime démographique, disons avant le XIXe siècle (vers 1750 ou 1800), la longévité moyenne de nos contrées n’excédait guère 25 ans, à peu près comme dans l’antiquité ou même probablement
Les vieux ont changé
Aujourd’hui, non seulement homme âgé est moins usé physiquement, mais sa force physique n’est plus, et de loin, sa caractéristique la plus intéressante, même pour
économie. On considère volontiers qu’un individu âgé en 1993 de 75 ans est plus jeune, sur le plan biologique et physiologique, qu’un sujet de 60 ans avant
Nom : | Claude-Michel Loriaux |
Adresse bureau: | DEMO Place Montesquieu,1 ,bte.17 |
1348 Louvain-la-Neuve | |
Entité: | DEMO Institut de démographie |
Adresse électronique: | claude-michel.loriaux@uclouvain.be |
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